Tuerie de Chevaline : Le cycliste témoin de la scène se confie
La Tuerie de Chevaline a chamboulé toute la France. Les parents et la grand-mère ont trouvé la mort, une fillette est gravement blessée à l’œil et la petite dernière a pu survivre. Les enquêteurs poursuivent leur investigation notamment en récoltant les réactions du premier témoin.
William Brett Martin ne souhaitait pas témoigner, peut-être par peur des représailles. Pourtant, aujourd’hui il décide de rompre le silence en accordant une interview à la BBC. Il était qualifié de « cycliste britannique ». En arrivant sur les lieux en premier, il reste un témoin clé, car il pourrait donner des indications essentielles pour la suite de l’enquête. C’est un ancien pilote de la Royal Air Force et commandant de bord de la British Airways. En étant formé pour des situations extrêmes, il a pu avoir les bons gestes lorsqu’il arrive sur les lieux. Il découvre la famille Al-Hilli et le cycliste Sylvain Mollier « Il y avait du sang partout. Et la petite était allongée là, devant la voiture ». Cet homme de 53 ans est formel, la tuerie vient de se produire. Dans sa tête tout se bouscule, doit-il rester ou se sauver ?
Le témoin indique qu’il avait croisé auparavant une moto et un véhicule 4X4. Il explique que « le moteur de la BMW tournait toujours, et les roues continuaient à patiner ». L’enfant âgé de 7 ans est allongé devant les roues et le véhicule peut lui rouler dessus à tout moment. William Brett Martin s’aperçoit assez rapidement que les adultes sont décédés, il décide donc de porter toute son attention à la petite Zainab notamment en l’éloignant de cette voiture, il la place également en PLS (Position Latérale de sécurité).
En voyant les douilles au sol, le cycliste s’aperçoit que ce n’est pas un accident de chasse, mais une tuerie. « Comme j’avais mes gants de cycliste, et que, de toute façon, les vitres étaient cassées, j’ai passé le bras à travers la vitre et coupé le contact. Tous les corps étaient inanimés. Je me suis dit qu’il y avait un fou qui tournait dans les bois. Ça ne pouvait pas être un accident de chasse. J’ai jeté un coup d’œil, vu qu’il n’y avait pas de danger immédiat, et tenté d’aider la petite fille ». William Brett réussit à analyser rapidement la situation et décide de ne pas transporter la fillette sur son vélo, il aurait pu lui causer une hémorragie internet. Il veut appeler les secours, mais dans la forêt son téléphone ne passe pas. Il repart et tente de trouver de l’aide, il croise le chemin d’un randonneur français. Les pompiers sont donc rapidement sur place et prennent le relais.
En repensant à cette tuerie, l’homme a cru à une scène digne de Hollywood. Aujourd’hui, la petite qui est restée 8 heures sous les genoux de sa mère est retournée au Royaume-Uni. Sa sœur grièvement blessée avec un œil endommagé et l’os orbital fracturé doit rester à l’hôpital. En sortant du coma lundi, elle a souri à ses proches.
Photo du véhicule de la famille