Tuberculose : l’augmentation des cas en Île-de-France est surveillée de près
La maladie progresse depuis 3 ans dans la région et pour Paris, les déclarations ont explosé de 23%.
Santé publique France a relevé, entre 2015 et 2017, une augmentation de 10 % de cas signalés de tuberculose en Île-de-France. Soit une occurrence deux fois plus forte que dans le reste du pays.
Si les poumons sont le plus fréquemment touchés par cette infection, elle peut aussi affecter bien d’autres organes comme le cerveau, les ganglions, les os ou la colonne vertébrale.
La précarité pointée du doigt
Dans son Bulletin épidémiologique hebdomadaire (BEH), Santé publique France précise : « Les populations concernées par cette augmentation sont celles souffrant le plus de précarité et de promiscuité, notamment les personnes nées à l’étranger, en hébergement collectif ou sans domicile fixe et celles arrivées récemment en France ».
En ce qui concerne l’île-de-France, 1.758 cas de tuberculose confirmés ou probables ont été déclarés en 2015, 1.809 en 2016 et 1.927 en 2017, soit une croissance de 9,6 %.
+23% à Paris en trois ans
Si le département de Seine-Saint-Denis affiche le taux de déclaration le plus élevé devant le Val-de-Marne, le BEH indique que « La plus forte augmentation a été observée à Paris où le taux d’incidence est passé de 13,5/100.000 en 2015 à 16,8/100.000 en 2017, soit une augmentation de 23,4 % ».
Pour les auteurs de l’article du BEH, « Ces observations incitent à poursuivre et renforcer l’adaptation du dépistage de ces populations à risque ».
Dans le monde, l’OMS dénombrait en 2017 10 millions de nouveaux cas, accompagnés de plus d’1,6 million de décès. Pour la France, les chiffres tournent autour de 5.000 à 6.000 nouveaux cas chaque année, avec un taux de décès de 2% à 3%.