Trump fait fi des critiques et dit avoir rendu l’Otan “forte”
Mais il n'est pas revenu sur ses propos les plus acerbes, lui qui "encouragerait" la Russie à s'en prendre aux pays de l'Otan en cas de non-paiement.
Lundi, Donald Trump a balayé toutes les critiques ayant suivi ses menaces relatives à l’Otan. Et il assure même avoir rendu l’organisation transatlantique “forte” lorsqu’il était président.
En revanche, il n’est pas revenu sur ses propos les plus virulents, déclarant samedi qu’il “encouragerait” la Russie à s’en prendre aux pays de l’Otan si ces derniers ne payaient pas leur part.
Trump : “J’ai rendu l’Otan forte”
Sur son réseau Truth Social, l’ancien président et très probable candidat républicain à l’élection de novembre a affirmé : “J’ai rendu l’Otan forte et ça même les démocrates de la gauche radicale et les faux républicains l’admettent. Lorsque j’ai dit aux 20 pays qui ne payaient pas leur juste part qu’ils devaient payer, sans quoi ils ne bénéficieraient pas de la protection américaine, l’argent a coulé à flots”.
Avant d’ajouter : “Mais maintenant que je ne suis plus là pour dire ‘Vous devez payer’, voilà qu’ils recommencent”.
Des engagements selon lui non tenus
Et Trump n’est jamais avare quand il s’agit de reprocher aux alliés de l’Otan de ne pas respecter leurs engagements relatifs aux dépenses militaires.
Il a également critiqué lundi les nouvelles sommes destinées à l’aide à l’Ukraine, qu’il juge bien supérieures à celles engagées par les partenaires de l’Otan.
“L’Otan doit égaliser”
Et une nouvelle enveloppe de 60 milliards de dollars est en discussion au Congrès des Etats-Unis. Selon celui qui affrontera très probablement le président sortant en novembre prochain affirme : “Nous aidons l’Ukraine pour plus de 100 milliards de dollars de plus que l’Otan. L’Otan doit égaliser, et maintenant. Sinon, ce sera l’Amérique d’abord!”, a-t-il lancé, évoquant la doctrine de politique étrangère de son mandat.
Le même jour, le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell a réagi aux propos de Donal Trump : “Soyons sérieux ! Soyons sérieux ! L’Otan ne peut être une alliance à la carte. À l’époque à laquelle nous vivons, une alliance militaire ne peut fonctionner au gré de l’humeur du président des États-Unis, ce n’est pas : ‘Oui, non, demain, non, ça dépend’. Allons ! l’Otan existe ou bien n’existe pas”.