Troubles sévères de l’érection : les cellules souches comme possible remède
Une étude pilote suggère l'usage de cellules souches pour remédier aux troubles sévères de l'érection, et ce via une greffe par injection dans le pénis.
Les troubles sévères de l’érection rencontrés par une certaine frange d’individus masculins pourraient être, dans un avenir plus ou moins proche, un mal assez rapidement guéri. C’est ce que suggère en tout cas une étude pilote réalisée par l’hôpital Henri-Mondor (Créteil, Val-de-Marne) et dont les résultats sont parus dans la revue European Urology.
On y apprend ainsi que ces troubles pourraient être significativement réduits par une greffe de cellules souches par injection dans le pénis. Pour parvenir à ces conclusions, les chercheurs ont sollicité douze hommes présentant de sévères troubles érectiles, lesquels sont souvent constatés suite à une ablation chirurgicale de la prostate. Et nos confrères de Pourquoi Docteur ? de préciser que cette opération a pour conséquence de causer des lésions des vaisseaux et des nerfs du pénis.
Cellules souches : une étude conduite à Créteil pour réduire les troubles sévères de l’érection
Pour faire partie des volontaires, ces hommes devaient défavorablement répondre au traitement maximal après deux ans en moyenne. Un traitement consistant en une injection de prostaglandine dans le pénis, d’un usage de Viagra et d’une pompe à érection. Dans l’étude pilote à proprement parler, l’équipe dirigée par le professeur René Yiou a procédé au prélèvement de cellules souches dans la moelle osseuse du patient, des cellules pouvant se changer de manière spontanée en cellules du même type que celle ayant été abimées.
Des résultats sensibles observés au bout de six mois
Une greffe autologue (une injection de la préparation préalablement confiée à l’Établissement Français du Sang) a ensuite été pratiquée dans le pénis du patient. Et il est apparu qu’au bout de six mois, la fonction érectile avait récupéré une moyenne de 10 points, le pénis une longueur d’un centimètre quand la rigueur se voyait pour sa part doublée. La qualité de l’orgasme a également gagné des points en passant d’une moyenne de 3,5 à 6,3. Pour le professeur Yiou, “si les résultats de cette étude sont confirmés par d’autres essais cliniques contrôlés, les indications de la thérapie cellulaire pourraient s’élargir aux autres formes de troubles de l’érection moins sévères ou résultant de maladies générales comme le diabète ou autres maladies vasculaires”.