Trop de smartphones dans les salles d’opérations
Selon une étude de Medscape France, l’utilisation des smartphones dans les blocs opératoires pour des raisons professionnelles devient problématique.
Un petit selfie ou un petit tweet avant d’opérer cette appendicite. Si vous pensiez que les blocs opératoires étaient des sanctuaires où régnait un silence religieux, détrompez-vous.
Selon une étude de Medscape France, la communauté d’information médicale développée pour les médecins français, de plus en plus de smartphones sont utilisés pour des raisons non professionnelles dans les blocs opératoires. L’organisme demande à ce que la pratique soit encadrée pour éviter les dérapages.
Trop de smartphones dans les blocs opératoires ?
Dans une société où le smarpthone nous suit partout, il semblait inévitable qu’il envahisse également des lieux censés être protégés de toute intrusion. Le docteur Catherine Desmoulin, de la société Medscape, affirme « que les centres hospitaliers ont longtemps exigé de leurs patients la bascule en mode avion, ils n’ont pas vu venir l’addiction au portable de leurs propres salariés ».
La professionnelle déplore que si les smartphones ont parfois leur utilité, « en salle de réanimation ou d’opération, ce qui pose quand même de gros problèmes d’hygiène, de distraction et de droit à l’image des patients aussi, car les étudiants s’envoient à la pelle des photos d’opération ».
Encadrer au mieux cette pratique
Outre les problèmes d’hygiènes évidents, c’est surtout la distraction engendrée par les smartphones qui inquiète. Au Texas, une femme est morte à cause d’une erreur d’un anesthésiste qui utilisait son téléphone pour consulter ses mails au moment d’endormir la patiente.
Pour autant, faut-il interdire totalement les téléphones dans les hôpitaux ? Certains professionnels de santé demandent plutôt que la pratique soit mieux encadrée. De nombreuses applications destinées aux professionnels facilitent le quotidien des praticiens et il faut donc trouver un moyen de limiter l’usage des téléphones pour ces usages professionnels et envisager de les interdire totalement en salle d’opération. Rappelons que l’Assistance publique des Hôpitaux de Paris déclarait en 2010 que les mobiles n’affectaient pas le fonctionnement des machines dans les hôpitaux.