Tri des déchets : les chaînes de fast-food recadrées par le gouvernement
Une dizaine d'entre elles, dont McDonald's, Burger King ou Starbucks, sont convoquées par la secrétaire d'État à la Transition écologique.
Brune Poirson entend bien taper sur les doigts des géants du fast-food. McDonald’s, Starbucks, KFC, Burger King ou encore Domino’s ne sont pas, selon elle, du tout regardants quant à la gestion de leurs déchets.
Ils sont tous reçus ce jour par la secrétaire d’Etat, cette dernière observant : « On est à zéro effort en termes de tri des déchets non alimentaires ».
« Tout part dans la même poubelle »
Brune Poirson est donc en colère : « canettes, barquettes, couverts, tout part dans une seule et même poubelle. Ils sont récupérés dans 40 % des cas, mais seulement en cuisine. En salle, en revanche, pour le consommateur, il est impossible de jeter les restes de son sandwich dans un bac à part ».
Dans les colonnes du Figaro, un membre de son cabinet tonne également : « Le tri doit être fait en salle et en cuisine, c’est une obligation. Il ne viendrait pas à l’esprit des gérants de fast-food de transiger avec les règles d’hygiène, pourquoi le font-ils avec le tri des poubelles ? ».
60.000 tonnes de déchets chaque année
« Ils ne font très peu d’effort alors que chaque année, ils génèrent 183.000 tonnes d’emballages et 60.000 tonnes de déchets alimentaires. Ça suffit », ajoute Brune Poirson.
Depuis l’application d’un décret de mars 2016, les établissements sont obligés de trier leurs déchets, qu’ils soient organiques ou autres (papier, verre, bois, métal ou plastique). En cas de non-respect, une sanction administrative s’élève à 150.000 euros, qui peut être accompagnée d’une peine de prison de 2 ans.
« On va leur laisser quelques mois pour réagir », précise la secrétaire d’État. « Mais, si d’ici là, on voit qu’ils continuent de traîner les pieds, je me réserve le droit de rendre publics les résultats des contrôles qu’on aura effectués et le nom des enseignes hors la loi ».