Transgenres : une marche pour une meilleure reconnaissance de l’état civil
En ce samedi 17 octobre se tient à Paris la 19ème édition de l'"Existrans", une marche menée par les transsexuels, les transgenres et leurs soutiens quant à une meilleure reconnaissance de leur identité par l'état civil.
À l’heure actuelle, il est pour le moins compliqué pour les transgenres de pouvoir afficher leur identité auprès de l’état civil. Et si, au niveau national, ces démarches concernent un nombre relativement réduit de Français (150 par an), la 19ème édition de l’Existrans intègre la revendication d’une meilleure adaptation des personnes transsexuelles par l’état civil.
L’Existrans nous est présentée comme “la marche des trans, des intersexes, et des personnes qui les soutiennent”. Une marche qui se tient en ce samedi 17 octobre à Paris sur l’initiative d’un collectif d’associations, avec comme slogan “le monde avance, la France recule”.
Existrans 2015 : une marche pour demander une meilleure reconnaissance des transgenres
Depuis 1992, les Français peuvent demander à modifier le sexe présent sur leur état civil via un tribunal de grande instance, en sollicitant pour cela les services d’un avocat. Sous quelles autres conditions ? La seule que nous rapporte Libération, basée sur un verdict de la Cour de cassation, stipule la nécessité que le demandeur ait “subi des traitements médicaux et chirurgicaux de sorte qu’il ne possède plus les caractéristiques de son sexe d’origine”.
Changement d’état civil pour les trans : du “cas par cas”
Cette formulation demeurant imprécise, le juge est souvent amené a rendre sa décision au cas par cas. Une situation dangereuse selon les associations, qui avancent ainsi de fréquences inégalités et discriminations. Sophie Lichten, porte-parole du collectif Existrans, déclare que “certains juges sont tout simplement opposés à nous [ndlr : les personnes transgenres] par conviction intime”. Une opposition qui semble entre autre se matérialiser par des examens médicaux ou psychologiques exigés par le juge à l’égard du requérant, qui ressort souvent fragilisé de ces épreuves. Et si, le 29 septembre dernier, une proposition de loi visant à simplifier ces démarches a été déposée par les députés socialistes, Sophie Lichten craint que le procureur de la République apparaisse en mesure de demander des expertises médicales, retardant par conséquent l’éventuelle validation de la demande.