Toulouse : un patron nantais vient mettre le feu à l’entreprise de son concurrent
Les deux entreprises étaient en conflits depuis plusieurs mois.
Le geste est aussi dangereux qu’incompréhensible. Dans la nuit du samedi 8 au dimanche 9 septembre, les pompiers de Haute-Garonne ont dû intervenir sur les violents incendies de deux entrepôts de la commune de Auzeville-Tolosane, près de Toulouse.
Les deux bâtiments appartenant à la même entreprise spécialisée dans l’analyse des eaux des stations d’épuration sont ravagés par les flammes. Le même soir, le gérant nantais d’un des principaux concurrents de l’entreprise toulousaine est interpellé alors qu’il rôdait dans la zone. Ce dernier a été incarcéré et comparaîtra le 10 octobre devant la justice.
500 kilomètres pour détruire son concurrent
Ce sont nos confrères de La Dépêche du Midi qui relaient l’information. Le soir de l’incendie, les gendarmes repèrent une voiture suspecte qui circulait à proximité de l’incendie. Son occupant est interpellé et très rapidement, les enquêteurs apprennent qu’il s’agit du gérant du principal concurrent de l’entreprise touchée par le sinistre.
Très vite, l’homme originaire de Nantes avoue avoir fait les 500 kilomètres qui le séparaient des locaux de son concurrent pour venir y mettre le feu. Il explique ce geste fou par la guerre commerciale que se livrent les deux entreprises depuis plusieurs mois.
Vers 4h ce matin, les #pompiers du @sdis31officiel sont intervenus pour un violent feu d’entrepôt de 1500 m² à Auzeville-Tolosane. Le feu éteint, grâce à l'action combinée de 50 #pompiers et 12 véhicules, concernait 2 entreprises fabriquant des produits pour stations d'épuration. pic.twitter.com/UvXIlmWGQs
— Sapeurs-pompiers 31 (@sdis31officiel) September 9, 2018
Déjà devant la justice
Les deux sociétés œuvrent en effet dans le même domaine très concurrentiel et avait déjà été confrontées l’une à l’autre sur le terrain judiciaire. À l’époque, le chef d’entreprise nantais avait attaqué son concurrent, mais avait été débouté.
Cette fois, il est lui-même dans le box des accusés. Il a avoué les faits et exprimé ses plus profonds regrets. Le préjudice est estimé à 8 millions d’euros au minimum. Alors qu’il devait être jugé en comparution immédiate, le chef d’entreprise a demandé un report de l’audience qui se tiendra finalement le 10 octobre prochain. Maintenu en détention, il devra faire l’objet d’une expertise psychologique.