Toulouse : des dealers contraignent des habitants à la coopération au travers d’un message
Se faisant passer pour la direction d'un parc HLM de Toulouse, des dealers ont fait parvenir aux habitants de deux immeubles un message écrit dans lequel ces résidents sont invités à ne pas interférer avec les opérations de ces trafiquants de drogue.
Par les formulations et surtout les nombreuses fautes d’orthographe observées au travers du message, difficile de croire qu’il émane bien de “la direction” d’un parc HLM de Toulouse (Toulouse Métropole Habitat), quand bien même le communiqué est signé de cette dernière.
Nos confrères de ladepeche.fr rapportent le document en question, affiché dans deux immeubles du quartier des Izards. Des bâtiments où, nous dit-on, ses habitants ne sont aussi plus libres de leurs agissements depuis la prise de contrôle des lieux, intervenue il y a de cela plusieurs semaines, par des trafiquants de drogue. Et c’est à bien à ces dealers que le message placardé est attribué par qui aura su lire entre les lignes.
Trafic de drogue : ils appellent les habitants à ne pas coopérer avec la police
Le mot appelle principalement aux résidents de ces deux immeubles à ne pas coopérer avec les policiers de la BAC (brigade anti-criminalité) dans leurs traque de ces dealers : “C’est un message pour chaque locataire de l’immeuble prevenir si vous avez la moindre complicités avec la police qui pourra empecher nos activité qui se passe dans le hall. Vous en assumerais les conséquences. Pour qu’il ne puisse pas avoir de mal entendu veuillez refusé le moindre coup de main de leur part (Police).”
Des résidents fouillés quand apparaissant suspicieux aux trafiquants
Ces habitants sont désormais défendus d’emprunter les escaliers, où par ailleurs des barrières ont été installées afin de contrarier toute intervention des autorités. Et si certains de ces résidents apparaissent suspicieux aux yeux des dealers, ces derniers se réservent le droit de les fouiller.
Le quartier des Izards est connu pour être une plaque tournante, parmi d’autres, du trafic de drogue à Toulouse. Reste maintenant à savoir pendant combien de temps ces dealers continueront à imposer leurs lois à ces habitants qui, on l’imagine, vivent possiblement autant dans la peur de vivre cette situation que dans la crainte de la dénoncer.