Topaal : le médicament retiré de la vente lundi
À partir de lundi prochain et conformément à une décision de l'Agence nationale de sécurité du médicament, le Topaal ne sera plus disponible à la vente.
Le Topaal est un médicament utilisé pour traiter les troubles gastro-œsophages chez l’adulte. Et à compter de lundi, il n’apparaîtra plus sur le marché conséquemment à une décision prise par l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM), laquelle a ainsi choisi d’agir par principe de précaution.
Nos confrères du Parisien, qui précisent que cette interdiction de vente sera effective sur l’ensemble du territoire français dans le courant de la semaine prochaine, rappellent que tout est parti de neuf réclamations émises par des patients ayant absorbé le médicament. Des réclamations qui portaient sur le « défaut de qualité d’un médicament relatif à un mauvais goût et une odeur de poisson ».
Retrait de la vente du Topaal : une interdiction motivée par le principe de précaution
Suite à cela, l’ANSM s’était livrée, du 21 au 24 juillet dernier, à une inspection des locaux de Cargill France (située dans le Finistère), soit la société fabriquant le principe actif (à base d’algues) du médicament en question. Une opération qui aura amené l’agence à constater « l’absence de propreté des ateliers de fabrication de l’acide alginique » ainsi que « des carences dans la traçabilité de la production ».
Les activités de la société Cargill partiellement suspendues
Dans sa décision parue le 1er octobre au journal officiel, l’ANSM estime que « les conditions de fabrication présentent des risques de mettre à disposition des matières premières contaminées ou détériorées ». On apprend par ailleurs qu’une partie des activités de Cargill, « susceptibles de présenter un danger pour la santé humaine », est suspendue pour une durée maximale d’un an et jusqu’à ce que la société réponde positivement aux normes établies. Un porte-parole de Cargill assure pour sa part la non-nocivité de ses produits tout en acceptant de se soumettre aux exigences demandées : « À notre connaissance, il n’y a pas eu et il n’y a pas aujourd’hui de risques pour la santé. Nous nous excusons pour la gêne occasionnée et nous nous engageons à répondre au mieux à toutes les préoccupations. »