Thierry Beaudet, le novice politique surprise pour le poste de Premier Ministre?
Bien que le président du Cese soit habitué à la culture du consensus, il n'a aucune expérience politique et ne dispose d'aucun soutien à l'Assemblée.
TL;DR
- Thierry Beaudet, président du Cese, envisagé comme Premier ministre.
- Beaudet a zéro expérience politique, suscitant des interrogations.
- Ce choix est perçu comme une stratégie de Macron pour rester au pouvoir.
Un potentiel Premier ministre sans expérience politique
Thierry Beaudet, président du Conseil économique, social et environnemental (Cese), s’est soudainement retrouvé sous les projecteurs le 2 septembre 2024. Son nom a été évoqué pour le poste de Premier ministre, une proposition qui a suscité de nombreuses interrogations à droite comme à gauche du spectre politique.
M. Beaudet, âgé de 62 ans, est un ancien enseignant et ex-dirigeant de la Fédération nationale de la mutualité française. Malgré sa connaissance de la culture du consensus acquise au Cese, il n’a « aucune expérience politique et zéro troupe à l’Assemblée » alors que la Vᵉ République traverse une crise politique intense.
Des interrogations sur le choix de Beaudet
Des voix se sont élevées, mettant en question la capacité de Beaudet à naviguer dans les eaux tumultueuses de la politique en période de crise. « C’est un type bien, mais c’est autre chose d’être Premier ministre dans cette situation de crise politique », a déclaré un acteur du dialogue social.
La possibilité de voir Beaudet à Matignon a suscité des interrogations, d’autant plus que le président Macron avait reçu le même jour deux figures politiques, Bernard Cazeneuve et Xavier Bertrand, qui étaient également considérées pour le poste.
Un stratagème de Macron pour rester au pouvoir ?
Certains voient dans cette proposition un moyen pour Emmanuel Macron de garder le contrôle. « Le président joue le jeu de la société civile, mais c’est pour garder la main en fait. Il veut continuer à gouverner alors qu’il préside normalement. », a commenté un acteur du monde économico-social.
La critique la plus sévère est venue du Rassemblement national qui a qualifié cette possibilité de « grotesque caricature du système ». En dépit de ces objections, il semble que le président voit en Thierry Beaudet une figure de « dépassement » qu’il appelle de ses vœux depuis 2017.