Test prénatal Trisomie 21 : Une nouvelle détection à l’essai
Le test prénatal de la Trisomie 21 est mis à l’essai en France. Cette information provient de l’Agence de la biomédecine qui explique que le sang maternel pourrait être utilisé pour détecter la maladie. Cela éviterait ainsi aux futures mamans de réaliser une amniocentèse.
La trisomie 21 est actuellement détectée via une amniocentèse qui peut se révéler être contraignante. Une méthode plus simple pourrait ainsi permettre à cette maladie d’être détectée plus facilement en utilisant le sang de la future maman. Sur le sol français, la méthode est donc à l’essai selon les propos de l’Agence de la biomédecine. En Suisse, le concept est d’ores et déjà mis en place depuis le mois de juillet. D’autres pays comme l’Allemagne ou encore l’Autriche ont recours à cette méthode. L’ANSM (Agence Nationale de Sécurité du Médicament et des Produits de Santé) n’a pas encore donné son autorisation.
Plus d’amniocentèses
Cette méthode actuellement réalisée est assez contraignante et invasive. En effet, le liquide amniotique doit être ponctionné à l’aide d’une sonde. Cette manipulation peut donc avoir des conséquences désastreuses sur la grossesse, notamment une fausse couche. Si le test s’avère positif, ce nouveau test prénatal pourrait être une alternative efficace pour les femmes. Il permet d’étudier les informations présentes dans l’ADN du fœtus. Ce dernier apparaît sous la forme de fragments dans le sang maternel. Ainsi, une prise de sang aurait ainsi l’opportunité de révéler la présence de la Trisomie 21. Les futures mamans pourraient avoir recours à cette méthode dès la 10e semaine de grossesse. La détection de cette maladie est importante, elle touche environ une naissance sur 800. Elle est également l’une des maladies génétiques les plus présentes.
Une alternative assez coûteuse
Ce dossier a été confié à la HAS (Haute Autorité à la Santé), l’ANSM et l’Agence de la biomédecine. Ils ont demandé deux protocoles d’essais. Ce test prénatal est un point positif pour le fœtus, mais il y a tout de même un inconvénient qui se trouve du côté du porte-monnaie. Actuellement, une amniocentèse est facturée 500 euros alors que le nouveau dispositif avec le sang coûte 1 500 euros, le tarif est donc multiplié par 3. La directrice de l’Agence, Emmanuelle Prada-Bordenave a expliqué « Ce test peut être envisagé comme outil de diagnostic, mais en aucun cas comme outil de dépistage et cela ne doit pas remplacer l’échographie comme outil indispensable de surveillance de la grossesse ».