Terrorisme : Le ministère de l’Intérieur pourrait supprimer le WiFi public
Le ministère de l'Intérieur pourrait bientôt interdire les réseaux WiFi publics dans le cadre de la lutte contre le cyberterrorisme. Tor est également dans le viseur des autorités.
Conséquence directe des attentats du 13 novembre, l’état d’urgence a été immédiatement décrété par François Hollande puis prolongé pour une durée de trois mois. De quoi relancer le débat sur ce dernier, mais aussi renforcer le cadre législatif autour de la lutte antiterroriste.
Dans le cadre de deux projets de loi sur ces problématiques, le ministère de l’Intérieur s’intéresse de très près aux échanges de données sur le web et souhaiterait dans ce cadre faire interdire le WiFi public.
Plus de WiFi public en France
Le WiFi public pourrait donc bientôt disparaître en vertu de la lutte antiterroriste. Selon les informations du journal Le Monde, le ministère de l’Intérieur s’inquiète en effet de la difficulté d’identification des personnes utilisant les réseaux publics. Un anonymat qui pousserait les autorités à interdire purement et simplement les connexions WiFi publiques sous peine de « sanctions pénales ».
Ça en serait donc fini des réseaux WiFi des gares, bibliothèques, restaurants ou encore dans les universités. Le but est que chaque internaute dispose d’une adresse IP propre plus facile à traquer.
Le réseau Tor bloqué également dans le viseur
Le ministère de l’Intérieur chercherait également à bloquer les communications passant sur le réseau crypté Tor. Si vous ne connaissez pas cet outil, il s’agit d’une sorte d’Internet alternatif qui permet à ses utilisateurs de surfer de manière totalement anonyme. Un réseau très prisé des hackers et qui ouvre la porte à de nombreux trafics sur le web.
L’anonymat sur Internet semble donc dans la ligne de mire du gouvernement qui souhaite renforcer sa lutte contre le cyberterrorisme. Si la fin des réseaux WiFi publics semble envisageable, il semble par contre plus compliqué d’imaginer que le réseau Tor, un réseau mondial et totalement décentralisé, puisse être mis hors service. Ces propositions pourraient être soumises dès le mois de janvier 2016.