Tatouages : gare aux regrets
publié le 17 juin 2014 à 18h45.
Une personne sur trois avoue regretter son tatouage et souhaiterait effacer cette marque indélébile.
Les trois journées consacrées à la dermatologie interventionnelle à Paris débuteront ce mercredi 18 juin 2014. A cette occasion, sera abordé le sujet du détatouage au laser. Une technique de plus en plus perfectionnée mais qui nécessite du temps et un certain budget.
“Nous avons fait de gros progrès depuis le milieu des années 90 grâce à l’utilisation de lasers spécifiques permettant d’éviter les cicatrices, mais le processus reste long et onéreux“, résume le Dr Jean-Michel Mazer, directeur du Centre Laser International de la Peau de Paris (Clipp) qui effectue entre 20 et 25 détatouages par semaine.
Selon une étude, près d’un quart de la population aurait succombé au tatouage et une personne sur trois le regretterait. Dans ces chiffres, 10% voudrait faire marche arrière au bout de seulement un an.
Le détatouage n’est pas pris en charge par la Sécurité Sociale
Cependant les séances de détatouage demeurent longues et onéreuses. En effet, effacer un tatouage nécessite entre 8 et 12 séances et chaque séance coûte entre 150 et 300 euros suivant la difficulté de l’opération. Malgré le prix, la technique n’en demeure pas infaillible. Le risque d’échec peut augmenter pour les tatouages multicolores et pour ceux qui sont encore trop récents. De plus, la technique du laser n’est pas conseillée pour les tatouages dites esthétiques (sourcils, lèvres) pour lesquels il est préférable de laisser s’estomper avec le temps. Il est important de souligner que ces opérations ne sont pas prises en charge par la sécurité sociale.
Depuis l’année dernière, quelques dermatologues disposent d’un nouvel appareil permettant une fragmentation importante de l’encre pouvant diviser le nombre de séances nécessaires par deux. Cependant, ces appareils ne sont disponibles que dans un nombre restreint de centres et leur efficacité reste encore à confirmer.