Tarbes : une dizaine de détenus refusent de retourner en cellule car voulant porter des shorts
Vendredi matin, une dizaine de détenus de la maison d'arrêt de Tarbes ont refusé de réintégrer leur cellule, manifestant ainsi pour le droit de porter des shorts. Un vêtement qui leur est en effet interdit, "sauf en cas de déclenchement du Plan Canicule".
En cette fin de semaine, le mercure grimpe sur la France, et sa population de se dévêtir en conséquence. Toute ? Non. Vendredi matin vers 11h00, des détenus de la maison d’arrêt de Tarbes (Hautes-Pyrénées) ont ainsi refusé de réintégrer leur cellule car on leur refusait le port de shorts.
C’est en tout cas la revendication rapportée par le syndicat Force Ouvrière pénitentiaire. 20minutes.fr nous informe que des équipes régionales d’intervention et de sécurité (ERIS) ont été appelées à intervenir pour calmer les tensions, et la situation, nous dit-on, d’avoir été réglée peu après la mi-journée.
Des détenus manifestent pour le droit de porter des shorts : des ERIS interviennent
Auprès de ladepeche.fr, le procureur de la République de Tarbes Pierre Aurignac a confirmé les dires du syndicat : “Les détenus demandaient un assouplissement du régime de détention interne. Mais on ne peut pas parler de mutinerie. À noter qu’il n’y a pas eu non plus de prise d’otage ou d’usage d’arme. Tout est rentré dans l’ordre vers 13h30.”
Et d’ajouter que “si les détenus ne feront pas l’objet d’une convocation devant la justice, il y aura sans doute des sanctions administratives qui se traduiront par des transferts vers d’autres établissements pénitentiaires.”
Un vêtement uniquement autorisé en cas de canicule
Si le short est donc effectivement interdit en prison, une exception à la règle existe toutefois. Laurens Maffre, secrétaire régional du syndicat Ufap-Unsa, indique ainsi que le port de ce vêtement est uniquement autorisé “en cas de déclenchement du Plan Canicule”. Sauf que le département des Hautes-Pyrénées n’apparaissait pas concerné par une telle alerte vendredi.