Taïwan : plus de cent avions de guerre chinois détectés autour de l’île

Photo d'illustration. vue sur la mer, de Taïwan. wukuanyi1980 / Pixabay
Taipei dénonce "le harcèlement continu" de la Chine, lequel "peut facilement conduire à une montée en flèche des tensions et détériorer la sécurité dans la région".
Lundi 18 septembre, les autorités taïwanaises disent avoir détecté 103 avions et 9 navires de guerre autour de l’île, en 24 heures.
Dans un communiqué, le ministère de la Défense précise qu’il s’agit d’un “record sur une [période] récente et pose de graves problèmes de sécurité de part et d’autre du détroit de Taïwan et dans la région”.
Un “harcèlement militaire continu”
Le ministère taïwanais de la Défense appelle la Chine à “cesser immédiatement ces actions unilatérales destructrices”, dénonçant un “harcèlement militaire continu” qui “peut facilement conduire à une montée en flèche des tensions et à détériorer la sécurité dans la région”.
Parmi les avions détectés, 40 auraient dépassé la ligne de démarcation non officielle entre Chine et Taïwan et ils ont pénétré la zone d’identification de la défense aérienne (Adiz) du sud-ouest et du sud-est. Et dans cette zone doit s’annoncer tout appareil étranger.
Le porte-avions Shandong
Mercredi 13 septembre, le ministère de la Défense japonais avait pour sa part indiqué avoir repéré six navires, dont le Shandong (l’un des deux porte-avions opérationnels de la flotte chinoise), naviguant dans des eaux situées à 650 kilomètres au sud de l’île de Miyakojima, à l’est de Taïwan.
Et d’après le ministère de la Défense taïwanais, 68 avions et 10 navires chinois s’étaient dirigés entre mercredi et jeudi en direction du Shandong dans le cadre d’un entraînement.
Pas de commentaire de Pékin
Au matin du 18 septembre, Pékin n’avait toujours pas fait de commentaire relatif aux manœuvres en question.
En 2016, arrivait au pouvoir à Taïwan Tsai Ing-wen, issue d’un parti prônant une déclaration d’indépendance formelle de l’île, alors que Pékin considère l’île autonome comme faisant partie de son territoire. Une île que la Chine s’est juré de réunifier, par la force au besoin.