L'année prochaine, le gouvernement n'envisage pas d'augmenter davantage les prix du tabac. Cela soulève-t-il une question sur leur engagement à lutter contre le tabagisme?
Tl;dr
- Pas de hausse supplémentaire des prix du tabac en 2025.
- Le ministre du Budget souligne l’importance de l’équilibre économique.
- Possible imposition d’une taxe sur les produits du vapotage.
Le tabac épargné par la hausse des prix en 2025
En dépit de l’augmentation des prix du tabac en mars 2024, le gouvernement a annoncé qu’aucune hausse supplémentaire ne serait appliquée en 2025.
Cette décision, qui répond aux préoccupations des buralistes, pourrait néanmoins compromettre les ambitions du plan antitabac visant à atteindre un prix plancher de 13 euros pour les paquets de 20 cigarettes d’ici 2027.
Une décision pour préserver l’équilibre économique
Laurent Saint-Martin, le ministre du Budget, a souligné l’importance de maintenir un équilibre économique. Selon lui, « Des écarts trop importants avec nos voisins européens peuvent conduire à une fragilisation des débits, en particulier de ceux installés dans les territoires frontaliers, et à la persistance d’un marché parallèle trop important ».
Une prise de position qui a été exprimée lors du congrès annuel de la Confédération des buralistes.
Les produits du vapotage dans le viseur
Si le tabac sera exempté de hausse, ce ne sera peut-être pas le cas de la vape. Un amendement au projet de budget prévoit de créer une fiscalité dédiée aux produits du vapotage. Cette dernière consisterait en l’instauration d’une accise à hauteur à 0,15 euro par millilitre de liquide.
Une proposition qui a suscité l’ire du secteur du vapotage. Le syndicat Fivape a dénoncé cette taxe, estimant qu’elle favoriserait « l’industrie du tabac au détriment des indépendants ». Selon les estimations, cette taxe pourrait générer entre 150 et 200 millions d’euros par an.