Tabac : les cigarettes “premier prix” appelées à augmenter de 10 centimes
Le ministère de la Santé entend prochainement opérer une augmentation pédagogique du tarif des cigarettes "premier prix", celles qui constituent la moitié du marché. On parle d'une hausse de 10 centimes.
Sur décision du ministère de la Santé, le tabac devrait se vouloir, dans un avenir proche, légèrement moins abordable qu’auparavant. Une hausse du prix des cigarettes est ainsi attendue dans les semaines à venir, et il est préciser que cela ne concerne que les cigarettes “premier prix”.
En d’autres termes, celles qui apparaissent les plus accessibles, en particulier auprès d’une jeune population n’ayant pas toujours les moyens de ses envies. Ces cigarettes, pour l’heure, coûtent 6,50 euros le paquet. Marisol Touraine souhaite que ce dernier passe prochainement à 6,60 euros, soit une augmentation de 10 centimes.
Les cigarettes “premier prix” passeront à 6,60 euros
Il s’agit là d’un dispositif intégré dans l’objectif du gouvernement et du ministère de la Santé de lutter contre le tabagisme, incluant donc des mesures pour empêcher les jeunes de fumer leur première cigarette. Voilà pourquoi on parle ici de hausse “pédagogique”.
Et si ces 10 centimes de plus peuvent sembler dérisoires pour les personnes consommant régulièrement du tabac, on peut en revanche considérer que cette augmentation du prix, même légère, pourra éloigner les adolescents néophytes de ces cigarettes “premier prix” représentant tout de même la moitié du marché.
Sapin et Cazeneuve attendus pour valider la mesure
Que manque-t-il au ministère de la Santé avant de pouvoir faire appliquer ce nouveau tarif ? Il lui faut pour cela l’autorisation du ministère des Finances dirigé par Michel Sapin, ainsi que les services du Premier ministre, en l’occurrence Bernard Cazeneuve.
Et contrairement à ce qu’on l’on pourrait penser, Marisol Touraine n’est pas tenue de passer par le Parlement pour qu’y soit votée cette hausse. Cette dernière, à n’en pas douter, ne redorera pas l’image de François Hollande aux yeux des fumeurs, en attendant qu’une éventuelle future enquête n’atteste du bien fondé de cette mesure par une consommation qui, conformément au souhait du gouvernement, tendrait ainsi à la baisse.