Surmonter une rupture serait semblable à renoncer à la drogue

"Coeur avec les doigts". Pixabay
Selon une étude, une personne continuant d'aimer quelqu'un l'ayant quittée serait dépendante à cet amour perdu au même titre qu'une drogue.
L’amour est un sentiment si puissant qu’il est capable de galvaniser autant que déchirer voire détruire. Une étude l’a même mis au même plan que la drogue. Helen Fisher, anthropologue biologique à l’université américaine Rutgers, le dit elle-même, “l’amour romantique est une dépendance”.
L’amour serait une addiction selon une anthropologue
Dans des propos rapportés par ABC News, la chercheuse appuie son point de vue : “Mon hypothèse est que nos addictions modernes – nicotine, drogues, sexe, jeux d’argent – ne font que détourner cette ancienne voie cérébrale qui a évolué il y a des millions d’années, qui a évolué pour l’amour romantique. … Le système cérébral a évolué pour concentrer votre énergie sur un individu et lancer le processus d’accouplement.”
“Personne ne ressort vivant de l’amour”
“Personne ne ressort vivant de l’amour”, poursuit Helen Fisher. “On devient une menace ou une peste quand on a été rejeté(e). C’est à ce moment-là que les gens traquent ou se suicident. … Il y a un système cérébral très puissant qui a un effet dramatique sur votre vie entière.” Pour confirmer sa théorie, la chercheuse a sollicité 15 hommes et femmes hétérosexuels à l’âge d’entrer à l’université. Ces participants avaient subi une rupture deux mois plus tôt en moyenne, et se disaient toujours amoureux de l’autre personne.
Des zones du cerveau aussi actives dans la dépendance à la nicotine
Les sujets ont été amenés à regarder des images de leur ex-partenaire, et les chercheurs d’avoir observé le cerveau de ces participants à ce moment-là. Les zones alors actives étaient les mêmes que celles liées à la dépendance à la cocaïne et à la nicotine, à la douleur physique, à la détresse ainsi qu’à l’attachement. En définitive, l’auteure de l’étude estime qu’il faut traiter une rupture amoureuse comme une dépendance à la drogue : “Je pense que cela aide à savoir ce qu’il faut faire. S’il s’agit vraiment d’une dépendance, vous devez la traiter comme telle”.