Sujet tabou: la dépression post-partum
Peu évoquée, la dépression post-partum touche de nombreuses femmes après l'accouchement.
Même en 2012, ce sujet reste tabou. En effet, il paraît difficile d’évoquer son mal-être, l’absence de bonheur après la naissance de son bébé. Pourtant, c’est bien ce qui arrive à bon nombre de mamans qui gardent le silence de peur de passer pour de mauvaises mères, non épanouies à l’arrivée du bébé. Pourtant les chiffres parlent d’eux-mêmes, plus d’une femme sur dix souffrirait de cette maladie, la dépression post-partum après l’accouchement, à ne pas confondre avec le baby-blues qui se résume à un état de mal-être passager.
Pour aider ces femmes en détresse, en 2005, avait été mis en place une consultation vers le quatrième mois de grossesse par le plan de périnatalité. Cependant, selon le journal Le Figaro, une étude serait sur le point de paraître qui mettrait en évidence que seuls 30% des femmes bénéficieraient de cette visite médicale.
Cet entretien avec le médecin au cours de la grossesse devrait s’étendre sur une durée de 45 minutes et permettrait de prendre en compte les fragilités de la future maman en évoquant par exemple le changement de son corps, sa vie professionnelle et affective mais aussi le soutien familial qui sera présent ou non à la naissance de l’enfant. Toutes ces interrogations permettraient donc au médecin d’évaluer le moral de la maman.
Nine Glangeaud, médecin-chercheur à l’Inserm, souligne l’avancée majeure que constitue cet entretien pour détecter la dépression post-partum qui survient quelques semaines après la naissance et parfois même un an après. En effet, sujet considéré comme tabou, cette visite au cours du quatrième mois serait une bonne prévention et rendrait ce sujet de la dépression post-partum moins tacite. Espérons à présent que cette visite va être constamment appliquée.