Strasbourg : mères d’enfants handicapés, elles gravissent une grue pour demander des auxiliaires de vie scolaire
Dans la nuit de mardi à mercredi, à Strasbourg, deux mères de familles sont montées en haut d'une grue pour demander des auxiliaires de vie scolaire pour leurs enfants respectifs, handicapés.
Il était aux alentours de 4h30, mercredi matin, lorsque ces deux mères de famille ont entrepris de monter au sommet d’une grue. La scène a pu être observée au sein du quartier du Neudorf, à Strasbourg. Une action qui, comme bien d’autres avant elle dans un semblable contexte, avait pour but de faire entendre une réclamation.
Ces femmes sont chacune mère d’un enfant handicapé. L’une est maman d’un enfant autiste, quand l’autre élève un enfant hyperactif. Elles dénoncent un manque d’auxiliaires de vie scolaire pour leurs enfants respectifs, et possiblement, de manière plus large, pour celles et ceux rencontrant les mêmes handicaps.
Mères d’enfants autiste et hyperactif, elles demadent des AVS
Il y a deux ans de cela, Aurélien avait également gravi une grue dans la commune strasbourgeoise. En ce mercredi, il est resté en bas de l’appareil, et d’avoir expliqué plus en détails à nos confrères de France Bleu la situation de ces deux mères de famille :
“L’enfant hyperactif n’a jamais eu droit à une auxiliaire de vie scolaire (AVS), qui assiste les enfants handicapés. Le deuxième enfant, Émilien, a eu une AVS, mais la personne ne renouvelle pas son contrat à la fin de l’année. On tombe de haut ! L’année prochaine, Émilien aura une nouvelle AVS non formée, une nouvelle maîtresse… Et qui plus est dans une classe surchargée, puisque l’Éducation nationale ne veut pas la réduire.”
Un négociateur du RAID sur les lieux
Depuis leur escalade, ces mamans ont été rejointes par la police et des sapeurs-pompiers. Un négociateur du RAID a entamé une discussion avec les deux femmes dans le but de les faire redescendre. Même si l’on imagine qu’elles n’accepteront de retrouver le sol qu’après avoir obtenu des garanties quant à l’objet de leur demande.
Aux alentours de 9h25, elles semblaient en tout cas n’avoir toujours pas quitté la grue.