Stimulation transcrânienne : des dégâts sur la mémoire ?
Une étude néerlandaise révèle que la stimulation transcrânienne par courant continu (tDCS) peut conduire à altérer la mémoire, alors qu'elle est censée la rendre plus performante.
La stimulation transcrânienne par courant continu (tDCS) permet de traiter certaines affections, qu’elles soient neurologiques ou psychiatriques. On y a recours pour augmenter les performances de la mémoire et des capacités cognitives. Et ce ne serait pas tout.
Plusieurs études rapportent en effet que la tDCS serait capable de rendre les patients dépressifs de meilleure humeur, de réduire les douleurs chroniques ou encore de permettre aux personnes victimes d’AVC de mieux vivre des déficits moteur ou du langage apparus suite à l’attaque.
Cerveau : la stimulation transcrânienne, des bienfaits mais pas que ?
Mais selon des travaux de chercheurs néerlandais, dont on prend connaissance dans un récent numéro de la revue Experimental Brain Research, la tDCS n’apporterait pas que de bénéfiques résultats aux patients. Ces scientifiques ont sollicité 24 patients, tous en bonne santé, et les ont fait s’équiper du casque Foc.us. Ce dernier est censé stimuler les neurones de manière à améliorer la concentration, la réaction et la mémoire du sujet. Et c’est sur ce dernier point que les chercheurs l’université de Leyde ont fait une sensible découverte.
La mémoire altérée par le courant électrique
Les 24 patients se sont rendus au laboratoire à deux occasions. À chaque fois et sans le savoir, ils ont reçu soit une stimulation électrique, soit rien du tout. Avec, entre chaque expérience, une invitation à se livrer à un test de mémoire. Et les chercheurs de s’apercevoir que ce dernier a été moins bien réussi par les participants qui avaient reçu un courant électrique. Pour les responsables de l’étude, “ces résultats apportent la preuve que la communauté scientifique doit jouer un rôle fondamental dans la validation et l’évaluation des objets développés par l’industrie”. Ils mettent également en avant les risques représentés par cette technologie, de par un mauvais usage ou une utilisation trop fréquente, en ciblant spécifiquement les jeunes.