Spray nasal : une nouvelle perspective pour retarder l’Alzheimer
Le potentiel d'un spray nasal pour retarder l'apparition de la maladie d'Alzheimer se dévoile dans une nouvelle étude.
Tl;dr
- Un spray nasal développé par des chercheurs italiens pourrait ralentir la maladie d’Alzheimer.
- Une corrélation a été établie entre la résistance à l’insuline et la maladie d’Alzheimer.
- Le spray nasal a montré des résultats prometteurs sur des souris, mais nécessite encore des recherches pour une utilisation humaine.
De nouvelles perspectives pour le traitement de la maladie d’Alzheimer
Des chercheurs italiens ont fait une découverte prometteuse dans le traitement de la maladie d’Alzheimer. En effet, ils ont mis au point un spray nasal qui pourrait ralentir la progression de cette maladie neurodégénérative qui touche près de 7 millions d’Américains et constitue l’une des principales causes de décès chez les personnes de 65 ans et plus.
La résistance à l’insuline, un facteur clé
L’équipe de la Catholic University de Milan, dirigée par la physiologiste Francesca Natale, a établi un lien entre la maladie d’Alzheimer et la résistance à l’insuline. Ce constat pourrait ouvrir la voie à de nouveaux traitements.
Ils ont découvert qu’une enzyme clé, la S-acyltransférase, était présente en excès dans le cerveau des patients atteints d’Alzheimer. Cette enzyme joue un rôle dans la modification des protéines bêta-amyloïdes et tau, qui s’accumulent dans le cerveau des personnes atteintes de cette maladie.
Des résultats prometteurs dans les essais sur les souris
Les chercheurs ont testé le spray nasal, contenant du 2-bromopalmitate – un composé qui désactive la S-acyltransférase – sur des souris génétiquement modifiées pour présenter des symptômes similaires à ceux de la maladie d’Alzheimer. Ils ont constaté que le spray nasal réduisait les symptômes, ralentissait la neurodégénération et prolongeait la durée de vie des rongeurs.
Cependant, ce traitement n’a montré aucun effet sur les souris normales et le 2-bromopalmitate n’est pas encore adapté pour des essais sur l’homme en raison de son potentiel d’interférence avec d’autres processus biologiques.
Et après ?
Les chercheurs explorent actuellement des alternatives plus sûres, y compris des protéines modifiées ou des thérapies génétiques pour cibler l’enzyme. « Dans cette nouvelle étude, nous avons montré que dans les premiers stades de la maladie d’Alzheimer, des changements moléculaires ressemblant à un scénario de résistance à l’insuline dans le cerveau entraînent une augmentation des niveaux de l’enzyme zDHHC7 et modifient la S-palmitoylation de protéines clés impliquées dans les fonctions cognitives et l’accumulation de bêta-amyloïdes. », explique le Prof. Fusco. Ainsi, un spray nasal pourrait à l’avenir être la solution pour soigner la maladie d’Alzheimer.