Somnolence au volant : plusieurs signes à reconnaître mais une seule réponse efficace
Une nouvelle étude révèle que 64% des Français ont déjà, de leur propre aveu, fait l'expérience de la somnolence au volant. Des signes sont cependant détectables pour la prévenir à temps.
À en croire les résultats de cette étude Ifop, conduite le mois dernier pour MMA auprès d’un échantillon de 1.001 personnes majeures représentatif de la population française, la somnolence au volant apparaît comme un danger sensiblement négligé dans l’Hexagone.
64% des personnes interrogées, par ailleurs toutes détentrices du permis B, ont ainsi reconnu s’être déjà assoupies alors qu’elles étaient en train de conduire, avec la moitié ayant connu cette situation plus d’une fois. Sur ces 64%, 6% indiquent que cette somnolence a causé un incident routier. Une faible proportion n’appelant toutefois pas à minimiser les risques de cette envie de dormir puisqu’elle se veut plus mortelle que l’alcool et la vitesse sur la route.
Savoir “s’écouter” et “s’arrêter” lors d’une somnolence au volant
Dans des propos rapportés par franceinfo, la déléguée générale de l’association Prévention routière Anne Lavaud rappelle qu’il est assez facile de repérer une somnolence : “Il y a des signes [à l’endormissement] que nous pouvons tous reconnaître : l’envie de bâiller, l’envie de s’étirer, lorsqu’on bouge beaucoup sur notre siège, ou lorsqu’on ressent des picotements. Il faut s’écouter et il faut savoir s’arrêter”.
La sieste, “le seul moyen qui marche bien”
Et alors qu’à la question de savoir quelle est l’action à privilégier pour combattre la fatigue au volant, la majorité des sondés (33%) a répondu en premier lieu qu’elle fait une pause, ce sont finalement ces 12% favorisant une sieste qui sont dans la bonne attitude à adopter.
Le Professeur Damien Léger, en charge du centre de sommeil de l’Hôtel Dieu à Pari, explique ainsi que “dès que l’on risque un accident à cause de la somnolence, il faut tout de suite s’arrêter parce que dans la demi-heure qui suit, on a dix fois plus de risques de s’endormir au volant. Il faut s’arrêter et faire la sieste. C’est le seul moyen qui marche bien. Toutes les mauvaises habitudes comme ouvrir la fenêtre, mettre la musique plus fort, accélérer pour essayer de se stimuler, ne fonctionnent pas”.