Somme : pour 10 euros, un ado de 13 ans tabassé et abandonné dans un wagon
Le jeune garçon a été retrouvé en train de déambuler à moitié nu par des agents SNCF. Trois mineurs ont été interpellés.
C’est un déferlement de violence incroyable partant d’un motif apparemment très futile qui s’est abattu sur ce jeune garçon de 13 ans dans la ville de Longueau, près d’Amiens dans la Somme. Ce dernier a en effet été retrouvé ce vendredi 20 avril en train d’errer gravement blessé et en caleçon sur une voie ferrée par des agents de la SNCF qui intervenaient dans les environs.
L’adolescent, hébergé en foyer socio-éducatif, a mis du temps avant d’avouer qui l’avait mis dans cet état.
Agressé par trois autres pensionnaires du foyer
Tout commence donc ce vendredi vers 17 heures lorsque le jeune garçon est repéré par les agents de la SNCF. Ces derniers alertent alors la police et la victime est transférée à l’hôpital. L’étendue des blessures dressée par nos confrères du Courrier-Picard est assez impressionnante. Nez fracturé, brûlures et lacération, tout indique que le jeune homme a été passé à tabac.
Il finira par avouer que ses bourreaux sont trois autres mineurs hébergés dans le même foyer socio-éducatif. Ces derniers l’auraient d’abord jeté d’un pont avant de le torturer dans un wagon abandonné. Les trois agresseurs présumés auraient ensuite tenté de mettre le feu à ce dernier avec leur victime à l’intérieur.
Une dette de 10 euros
Selon nos confrères, toute cette affaire aurait débuté lorsque la jeune victime a prêté 10 euros à l’un des agresseurs pour que ce dernier puisse acheter des cigarettes. La dette tardant à être remboursée, le jeune garçon aurait alors indiqué à un tiers qu’on lui avait « volé » l’argent.
Une version qui est revenue aux oreilles des bourreaux qui auraient décidé de mener cette expédition punitive. L’un d’eux aurait indiqué aux policiers en charge de l’enquête qu’ils voulaient tuer le jeune garçon pour ne pas être identifié comme des voleurs par la police.
Le parquet d’Amiens a ouvert une information judiciaire et les trois agresseurs présumés ont été mis en examen pour « actes de torture et de barbarie et tentative de meurtre ». Les deux plus vieux ont été placés en détention provisoire et le troisième laissé sous contrôle judiciaire.