“Soit tu rentres toute nue chez toi, soit on te tabasse pendant une heure, soit on te crame les cheveux”
Début avril à Nanterre, une adolescente de 16 ans a été agressée par trois autres jeunes filles après avoir refusé de rentrer chez elle nue. Après un dépôt de plainte, les trois suspectes ont été placées en garde à vue puis deux d'entre elles ont été mises en examen.
Les faits se sont passés le vendredi 1er avril dernier au soir à Nanterre, dans les Hauts-de-Seine. Une adolescente de 16 ans, faisait face à trois autres jeunes filles du même age dont deux connaissances. Un trio qui s’est alors mis à la menacer.
“Soit tu rentres toute nue chez toi, soit on te tabasse pendant une heure, soit on te crame les cheveux. Il est 20h15, à 20h16, je choisis pour toi”, a-t-elle ainsi entendu. L’adolescente a refusé de se soumettre et, comme le rapporte Le Parisien, ses agresseuses lui ont brûlé les cheveux pendant une quinzaine de minutes.
Une mère partage les photos de sa fille dont les cheveux ont été brûlés
Près de deux semaines plus tard, la mère de la victime a partagé sur son compte Facebook des photos de sa fille à la chevelure endommagée. L’adolescente, brûlée au 1er degré, était visiblement prête à raconter cette histoire pour que, son retentissement aidant, “d’autres enfants ne soient plus victimes de cet acte criminel de guet-apens comme elle”.
Dans sa publication, la mère de la jeune fille souligne que la scène a été filmée et qu’en dépit de ses dépôts de plainte, les auteurs présumées de l’agression sont toujours en liberté. Tout serait parti d’une phrase mal reçue : “elle [NDLR: l’une des suspectes] a des soucis familiaux et ma fille lui a parlé de son frère, en lui disant qu’il ne serait pas fier de la fille qu’elle était devenue. Elle lui a alors tendu un guet-apens avec deux autres filles en utilisant un prétexte”.
Deux mises en examen
Une plainte a effectivement été déposée le lendemain des faits, et les trois agresseuses présumées d’avoir été placées en garde à vue. Deux d’entre elles ont depuis été mises en examen quand la troisième a été relâchée. Les deux premières sont désormais dans l’attente d’une convocation judiciaire qui pourrait conduire à un procès.
Quant à la victime, pour laquelle une cagnotte en ligne a été lancée pour permettre le financement de perruques (elle s’était rasée le crâne en raison de trous trop importants), elle tente tant bien que mal de se relever de cette agression : “C’est compliqué de retrouver le sourire. Je préfère montrer que je vais bien plutôt que mal, mais, le soir, j’y repense souvent avant de m’endormir. J’aurais vraiment pu mourir brûlée vive…”