En silence, l’écrevisse marbrée envahit le globe en se clonant toute seule
Se reproduisant par parthénogenèse, elle n'a pas besoin de mâle, et menace les autres espèces depuis plus de 20 ans.
Cette espèce très invasive serait apparue dans les années 1990. À la suite d’une forte variation de température, un accouplement aurait conduit l’une des deux écrevisses de l’espèce Procambarus fallax à donner à l’autre individu un gamète anormalement pourvu en chromosomes.
Procambarus virginalis serait ainsi née, possédant 3 copies de chaque chromosome, au lieu des deux habituels.
Une seule femelle à l’origine de la descendance
C’est en cartographiant leur génome que les chercheurs allemands de l’institut sur le cancer d’Heidelberg ont fait cette découverte. Si ces écrevisses s’accouplent parfois avec des mâles, elles ne donnent toutefois jamais naissance à des descendants issus d’une reproduction sexuée (la parthénogenèse).
Et elles sont en grande partie en mesure de se reproduire seules, en clonant leur ADN. Du fait de l’absence de besoin de diversité génétique, les populations explosent. C’est en Europe et à Madagascar qu’elles sont les plus nombreuses, mais elles sont désormais interdite aux États-Unis et sur notre continent.