SFR annonce, en interne, la suppression de 5.000 postes
Patrick Drahi avait annoncé en juin dernier des "sureffectifs" au sein de SFR. Mardi, il a indiqué aux organisations syndicales son souhait de supprimer quelque 5.000 postes.
Un tiers des postes supprimés chez l’opérateur SFR ? Son principal actionnaire Patrick Drahi, qui avait à la fin du mois de juin évoqué des “sureffectifs” serait donc passé à la mise en pratique de son constat.
Un représentant syndical indique ainsi : “Nous avons eu une réunion mardi au cours de laquelle la direction nous a dit que sa cible en nombre de CDI devait atteindre le chiffre de 9.000. Aujourd’hui, nous sommes 14.300 donc cela signifie qu’il faut supprimer 5.300 postes”. Et ce, à l’horizon 2019.
Fin de l’engagement de ne pas licencier en juillet 2017
En procédant à la reprise de SFR en 2014, le milliardaire s’était engagé auprès des pouvoirs publics à ne pas licencier avant le 30 juin 2017. Certes, il y a eu des départs, entre 1.000 et 1.200 depuis deux ans, mais il s’agissait de salariés démissionnaires non remplacés.
La précédente réunion, à l’issue de laquelle le chiffre de 5.000 postes supprimés était lâché ayant tourné court, une nouvelle rencontre entre direction et syndicats est prévue ce jour. Xavier Courtillat (CFDT) est revenu sur la première rencontre : “Nous ne sommes pas prêts à accepter ce chiffre dans ce calendrier. Nous demandons un strict respect du volontariat, et une GPEC (gestion anticipative et préventive des ressources humaines, NDLR) renforcée à partir du 1er janvier”.
Un plan de départs avant la fin 2016
Si l’engagement de Patrick Drahi court jusqu’à juillet 2017, il “fait manifestement tout pour essayer de convaincre les salariés d’ouvrir un plan de départs avant”, relève Les Echos. Ce plan, s’il sera bien discuté avant la fin 2016, concerne les filiales de distribution (hors engagement initial). Une source syndicale indique qu’il pourrait concerner entre 1.000 et 1.500 employés.
Reste que SFR n’est pas le seul opérateur à réduire ses effectifs. En 4 ans, Bouygues s’est séparé de 2.000 de ses employés, et Orange ne remplace plus les départs à la retraite.