Services d’urgences de proximité : 76% des Français contre leur fermeture
Un sondage Odoxa réalisé pour MNH, le Figaro et France Inter révèle l'opposition de 76% des Français à une fermeture des services d'urgences de proximité.
Fin juillet, la ministre de la Santé Marisol Touraine réceptionnait un rapport de l’Agence régionale de santé (ARS) du Nord-Pas-de-Calais qui proposait de transformer 67 services d’urgence (soit 10% du total) en centres de soins non programmés. Mme Touraine avait ensuite assuré “qu’il n’[existait] aucune liste de services d’urgences menacés de fermeture”.
Et à en croire les résultats d’un sondage conduit les 3 et 4 septembre 2015 auprès d’un échantillon de 1 003 personnes représentatif de la population française majeure (et réalisé par Odoxa, pour MNH, Le Figaro et France Inter), il s’agit là d’une posture ne pouvant que rassurer les Français. Une majorité d’entre eux (76%) se sont en effet prononcés contre la fermeture de services d’urgences de proximité.
Urgences : pas assez de services pour 55% des Français
55% des sondés ont quant à eux exprimé un manque apparent de services d’urgences, et 24hSanté de rapporter la raison de cet appel à davantage de services en France : le besoin de conserver, pour les malades, une proximité avec l’hôpital le plus proche de chez eux, et de maintenir également un accès facilité aux établissements de santé pour ces patients.
22% contre le maintien de services d’urgences “peu utilisés par les patients”
Ils ne sont finalement que 22% à considérer “inutilement coûteux de maintenir des services d’urgences peu utilisés par les patients et pas assez dotés en effectifs”. On nous informe enfin que 79% des Français sollicités pour cette enquête estiment cette gêne importante (43% la jugeant même très notable). En particulier les personnes vivant en milieu rural (85%). À noter que les résultats de ce sondage nous parviennent alors que l’on attend pour ce mois-ci la réouverture des urgences de Valognes plus ou moins promise par Marisol Touraine fin août. La Ministre avait ainsi fait savoir il y a quelques jours que l’hôpital et elle avaient demandé à l’Agence régionale de santé de “garantir [la] réouverture [du service des urgences] dans les meilleures conditions, et ce, dès le mois de septembre“.