Seniors : la consommation de protéines profitable contre la fragilité ?
Selon une étude française, la fragilité des seniors se verrait amoindrie par une consommation significative de protéines, sans nécessité de privilégier une protéine plutôt qu'une autre.
La fragilité des seniors apparaît tel une réalité de par un fonctionnement du corps humain tendant se dégrader au-delà d’un certain nombre d’années. Cet état n’est cependant pas une fatalité à en croire une étude menée par des chercheurs français de l’Inserm (Institut national de la santé et de la recherche médicale).
Ces scientifiques, nous rapporte Pourquoi Docteur ?, ont travaillé sur la cohorte des Trois Cités, renfermant des personnes âgées de plus de 65 ans vivant à domicile. Parmi cette population, 1.374 seniors résidant à Bordeaux avaient été sélectionnés entre 1999 et 2000, soit après avoir été tirés au sort, soit après s’être eux-mêmes proposés. Précisons qu’ils étaient âgés de 74 ans en moyenne.
Fragilité des seniors : 4% des sujets d’une étude française
Ces sujets ont été appelés à répondre, de chez eux, à une enquête alimentaire portant sur leur consommation d’aliments durant les dernières 24 heures. Un sondage conduit par un diététicien pour des résultats ayant notamment permis d’établir les apports protéiques journaliers moyens et énergétiques totaux de toutes ces personnes.
Dans le même temps, les participants ont rempli un questionnaire concernant leur fragilité. Cette dernière était établie selon plusieurs facteurs : une perte involontaire de poids observée au cours des derniers mois et supérieure à trois kilos, la fatigue découlant d’un effort à effectuer, la faiblesse musculaire selon la marche, une montée d’escaliers ou l’action de se lever d’une chaise, la lenteur d’une marche de six mètres et un temps consacré à une activité physique inférieur à une heure par semaine. Pour avoir validés au moins trois de ces critères, 4% des sujets de l’étude ont été estimés “fragiles”.
Protéines : des apports notable pour une meilleure solidité
Il a également été constaté que ces personnes dites fragiles étaient aussi de relatives consommatrices de protéines. Ainsi, seules 36% d’entre elles absorbaient un minimum d’un gramme de protéine par kilo, contre 58,6% des sujets plus solides. Pour les auteurs de l’étude, il est question ici d’“un lien tout à fait significatif”, et d’avoir finalement observé que le risque de fragilité est réduit de près de 60% de par la consommation significative de protéines, quelles qu’elles soient.