Selon le WWF, protéger les océans pourrait générer 920 milliards de dollars
920 milliards de dollars, telle est la somme que pourrait générer l'extension des zones marines protégées, selon le WWF.
A l’horizon 2050, la protection des océans pourrait générer quelque 920 milliards de dollars, soit 812 milliards d’euros. Ce chiffre émane du World Wild Fund (WWF), le Fonds mondial pour la nature. Dans son communiqué rendu public jeudi, le WWF annonce : “Chaque dollar investi pour créer des aires marines protégées permet des bénéfices trois fois supérieurs, grâce à la création d’emplois directs, la protection côtière ou la pêche”.
Protéger les océans : 1 dollar investi, 3 dollars générés
C’est non loin de Lisbonne, en marge d’un sommet international sur les océans, que l’ONG a présenté son rapport. Il prend sa source sur des travaux dirigés par l’Université libre d’Amsterdam. Ainsi, l’extension des zones marines sous protection générerait de 490 à 920 milliards de dollars. Pour parvenir à un tel résultat, le WWF recommande de durcir l’interdiction totale de la pêche en portant celle-ci à 10% (en 2020) de la surface de l’eau, à 30% en 2030. Actuellement, cette surface est de 4% de l’ensemble des mers.
Une zone protégée est, aux yeux du public, un gage de qualité. En conséquence, elle “attire et soutient le tourisme côtier”, tout en encourageant “l’emploi et le commerce”.
Un impact climatique amoindri
En outre, ces futures zones sous protection seraient capables d’“amortir” les modifications attendues du climat : d’un côté, elles protègent les côtes des colères de la nature; de l’autre, participent de la reconstitution des stocks de poissons.
Globalement, le WWF estime que 41% de la surface totale des océans sont “fortement affectées” par l’activité humaine. L’ONG a sans doute les yeux rivés sur la conférence sur le climat de Paris à la fin de l’année. François Hollande, mercredi, ne déclarait-il pas qu’un échec des discussions signifierait “une catastrophe sur le plan écologique” et “une menace sur le plan économique” ?