Selon des infirmières belges, les selfies aideraient à la propagation des poux
Alors que les adolescents belges apparaissent de plus en plus touchés par les poux, des infirmières évoquent l'incidence des selfies, une pratique où, quand réalisée en groupe, les têtes sont ainsi souvent rapprochées.
Un jour viendra peut-être où un lien sera établi entre cancer et selfie (ou “autoportrait”). Pour l’heure, cette pratique de plus en plus développée consistant à se prendre en photo constitue tout de même un problème pour des infirmières belges. Ces dernières estiment ainsi que la récente recrudescence de poux observée chez les adolescents trouve au moins en partie son explication ici.
Citée par nos confrères de la RTBF, l’infirmière en médecine scolaire Brigitte Colette témoigne :
“On voit réapparaître des poux. Et pour une seule et unique raison : [les ados] font des selfies ou regardent leurs écrans à plusieurs… Pour cela, ils rapprochent l’un de l’autre et leurs cheveux se touchent.”
Poux : les ados belges ignorants du risque en faisant des selfies
Des conditions confirmées par des adolescents visiblement inconscients de cet apparent danger d’attraper des poux en se prenant en photo : “On se serre, on se colle. Un selfie, ce n’est forcément pas séparé ! C’est souvent tête contre tête […] On n’a jamais pensé qu’on pouvait attraper des poux en faisant un selfie…”
Mais pour Didier Raoult, spécialiste en maladies infectieuses à la faculté de médecine de Marseille, “le selfie ne peut pas expliquer à lui seul une épidémie. Cela fait 50 ans que l’on cherche à déterminer les épidémies de poux et on ne sait toujours pas. “
Pas l’unique cause d’une épidémie
Auprès de 20 Minutes, le biologiste n’exclut toutefois pas que les selfies de groupe puissent contribuer à la transmission de poux :
“Les poux peuvent s’attraper lorsqu’il y a un contact de cheveux à cheveux. Ils sont rapides, mais il est difficile de déterminer par exemple combien de temps il faut rester collé pour qu’ils passent d’une tête à l’autre. De plus, ils ne sont pas toujours actifs. Lorsqu’ils ont mangé par exemple, ils ne bougent pas parce qu’ils digèrent“.
La réapparition des poux au sein des pays développés pourrait plus notablement s’expliquer par une résistance accrue de ces parasites aux insecticides. Didier Raoult indique ainsi avoir découvert qu’à Paris, 30% des poux faisaient partie de ces nouveaux durs à cuire.