Seine-Saint-Denis : une femme de ménage aurait empoisonné deux bébés dans une crèche
Vendredi, une femme de ménage de 53 ans a été mise en examen pour des suspicions d'empoisonnement au biberon sur deux bébés d'une crèche de Seine-Saint-Denis. Cette quinquagénaire, qui souffre de dépression, a nié sa responsabilité dans les faits présentés.
Les faits ont été observés en juin dernier au sein de la crèche de Ville-Évrard, à Neuilly-sur-Marne (Seine Saint-Denis). Le mardi 5 juin, des employés de la crèche de l’hôpital s’interrogent quant au comportement anormal d’un bébé de 16 mois à l’heure du goûter. L’enfant apparaissait ainsi en état de somnolence et présentait des difficultés à maintenir son équilibre.
Après avoir été examiné par un médecin, le bébé a été hospitalisé trois jours durant, et les analyses alors conduites d’avoir révélé que le sang de l’enfant comportait des traces de benzodiazépine. Le Figaro rappelle qu’il s’agit là d’un puissant anxiolytique, par ailleurs utilisés en tant que somnifère.
Une enquête ouverte après un deuxième cas de bébé drogué au benzodiazépine
Si ce premier incident pouvait interpeller au point de lancer une enquête, cette dernière n’a finalement été décidée que suite à la découverte d’un second cas similaire. Environ deux semaines plus tard, un bébé de 9 mois manifestait ainsi un comportement semblable au premier. Placé en observation à l’hôpital, il aura là aussi été confirmé qu’il avait ingéré du benzodiazépine.
Le parquet de Bobigny a alors été saisi par la direction de l’hôpital en question, et une enquête d’avoir été ouverte.
Une suspecte dépressive
Alors que des renforcements des mesures de sécurité ont été appliqués, tels que l’obligation de deux personnes à la préparation des biberons et des parents interdits de crèche, les investigations ont fini par pointer une femme de ménage de 53 ans en proie à la dépression.
Cette quinquagénaire, qui nie les faits, avait accès à la salle où sont préparés les biberons, et une ordonnance comportant des molécules semblables à celles retrouvées dans le sang des deux bébés a été retrouvée à son domicile. Lundi, elle a été suspendue de ses fonctions à titre conservatoire, avant d’être mise en examen vendredi pour “empoisonnement sur mineur de quinze ans”. En 2012, elle avait déjà été mise en examen pour “violences” après avoir agressé au couteau une sexagénaire à son domicile.