Seine-Saint-Denis : une enseignante de collège agressée par un élève en plein cours
Vendredi matin dans un collège de Seine-Saint-Denis, un élève a agressé une enseignante pendant un cours. La victime a été prise en charge par le SAMU et conduite à l'hôpital.
Il semble à peu près certain que si la scène avait été filmée et diffusé sur les réseaux sociaux, l’indignation se serait plus facilement propagée, en même temps qu’une glorification de ce genre de violences. Les faits se sont produits vendredi matin dans un collège de Saint-Denis, en Seine-Saint-Denis. Un collectif réunissant des membre du personnel a depuis diffusé un communiqué dans lequel on apprend les circonstances connues de ce qui apparaît telle une agression.
Un élève attaque son enseignante “à mains nues”, elle est conduite à l’hôpital
Une enseignante a été attaquée en plein cours, nous dit-on, avec un élève qui l’a “violemment agressée à mains nues”. Dans des propos rapportés par Le Parisien, le collectif poursuit : “Immédiatement, des élèves sont intervenus pour protéger leur enseignante qui a par la suite été prise en charge par le SAMU et menée à l’hôpital”. Le syndicat d’enseignants SNES-FSU 93 a confirmé cette agression. Son auteur présumé, inconnu jusqu’ici pour de pareils actes, aurait été placé en garde à vue selon CNEWS.
Le personnel du collège refuse toute récupération
Le communiqué stipule bien que toute évocation publique de ces faits dans le milieu politique du moment n’est pas souhaitée : “Dans le contexte politique actuel, nous refusons toute récupération de cet événement qui tendrait à stigmatiser davantage nos élèves. Le contexte qui fait naître ce genre de situation intenable au quotidien pour les élèves et les personnels ne doit pas être oublié”. Le collectif ajoute que cela fait depuis plusieurs années que la communauté éducative réclame le classement de ce collège en réseau d’éducation prioritaire renforcé : “Suite à une erreur administrative, on nous refuse le classement REP + alors même que nous remplissons tous les critères pour y prétendre […] Au lieu de cela, le rectorat prévoit une énième fermeture de classe pour la rentrée prochaine : les effectifs explosent”.