Seine-Saint-Denis : six policiers en garde à vue suite à une violente interpellation
Mardi, six policiers de Seine-Saint-Denis ont été placés en garde à vue dans les locaux de l'IGPN. Ils sont entre autres soupçonnés de être livrés à une violente interpellation début août à Saint-Ouen.
L’information, rapportée par Le Figaro, a été communiquée par le parquet de Bobigny. Mardi, six policiers de Seine-Saint-Denis ont été placés en garde à vue au sein des locaux de l’IGPN (inspection générale de la police nationale). Ils sont entre autres soupçonnés d’être impliqués dans la violente interpellation d’un jeune homme début août à Saint-Ouen. Ces mis en cause se seraient également rendus coupables de “faux en écriture publique” et de “vol”.
Un homme interpellé porte plainte pour des coups de pieds et de Taser
Des images issues de la vidéosurveillance et d’un film amateur avaient montré un policier en civil de la compagnie de sécurisation et d’intervention de Seine-Saint-Denis (CSI) donner des coups au visage d’un homme de 20 ans. Ce dernier s’était ensuite vu prescrire trois jours d’incapacité totale de travail (ITT). Dans sa plainte, cette victime indiquait avoir “reçu des coups de pieds par les fonctionnaires de police” et, dans le fourgon de police qui la conduisait au commissariat, “plusieurs coups de pistolet à impulsion électrique (Taser) sur ses organes génitaux”.
Plusieurs policiers faisaient déjà l’objet d’une enquête
Avait alors été ouverte une enquête pour “violences par personne dépositaire de l’autorité publique”, et l’IGPN saisie par le parquet de Bobigny. Il est depuis apparu que parmi les policiers supposément impliqués dans cette interpellation se trouvent des fonctionnaires déjà ciblés dans une autre enquête. Ces autres faits se seraient déroulés le même jour dans la même commune de Saint-Ouen. Selon une source proche du dossier, il s’agirait là aussi de violences policières : “deux témoins indiquent que des policiers de la Compagnie de sécurisation et d’intervention (CSI) 93 ont amené deux jeunes dans un hall pour les frapper”.