Seine-Saint-Denis : le principal d’un collège et son adjoint gestionnaire soupçonnés d’agression sexuelle
Le principal d'un collège de Seine-Saint-Denis et son adjoint gestionnaire font aujourd'hui l'objet d'une plainte déposée par deux surveillantes de l'établissement pour "agression sexuelle". Les deux suspects auraient agi en état d'ébriété.
Deux membres du personnel du collège international de Noisy-le-Grand (Seine-Saint-Denis) sont visés par une plainte pour “agression sexuelle” déposée, vendredi dernier, par deux surveillantes de l’internat de l’établissement. Les faits remontent à la nuit du jeudi 24 au vendredi 25 mai derniers.
Les premiers éléments communiqués de l’enquête font d’abord état d’une tentative d’intrusion, de la part du principal du collège et de son adjoint gestionnaire, dans la chambre de l’une des deux assistantes d’éducation. Les deux hommes “étaient complètement ivres” d’après cette surveillante citée par Le Parisien.
Ivres, un principal et son adjoint tentent de s’introduire dans la chambre d’une surveillante
“Il était environ une heure trente du matin, j’étais dans ma chambre, mais je ne parvenais pas à dormir. Soudain j’ai entendu gratter à la porte puis j’ai vu que quelqu’un essayait de l’ouvrir. Je l’ai alors entrebâillée et j’ai reconnu le gestionnaire puis, derrière lui, le principal”, indique l’assistante.
Le gestionnaire lui dit chercher un élève, et la surveillante de lui assurer qu’il ne se trouve pas dans sa chambre. Elle précise avoir bloqué la porte à l’aide de son pied pour empêcher ses collègues de pénétrer dans son espace.
Les deux femmes cloîtrées dans une chambre de peur d’une récidive
L’assistante d’éducation parvient à repousser les deux hommes, mais s’inquiète des dégâts qu’ils pourraient commettre, notamment auprès des enfants. Des sons vont confirmer ses craintes, du moins en partie. Ils proviennent ainsi de la chambre de sa collègue surveillante. Quand elle arrive sur les lieux, le principal et l’adjoint ne sont plus là.
“J’ai trouvé [ma collègue] recroquevillée sur le lit. Elle était livide. Elle m’a raconté que le principal s’est allongé sur le lit à côté d’elle. Puis le gestionnaire lui a caressé les jambes et l’a embrassé sur le front. Et le principal a dit ‘elle n’aime pas les bisous, elle préfère une tape sur le visage’, ce qu’il a fait. [Elle] les a suppliés de sortir, ils ont fini par partir”.
La première surveillante prévient le conseiller d’éducation qui alerte à son tour la police. Sa collègue et elle resteront cloîtrées dans une chambre jusqu’au lendemain matin, avant qu’elle n’aillent déposer plainte au commissariat.
Le rectorat a depuis assuré de son soutien aux deux femmes et que “si l’enquête de police [NDLR : ouverte pour violation de domicile et agression sexuelle] confirmait ces affirmations, ce serait une situation inacceptable et intolérable”. Les parents d’élèves ont été mis au courant de l’incident dans la foulée, et le syndicat SNES de déplorer qu’aucune mesure n’ait “été prise pour éloigner les agresseurs présumés de l’établissement scolaire et de l’internat, à côté duquel ils sont logés et dont ils détiennent toujours les clés”.