Seine-Saint-Denis : une famille aurait été agressée pour ses croyances juives

Dans la nuit de jeudi à vendredi en Seine-Saint-Denis, une famille a été agressée et volée à son domicile. Selon les paroles prononcées par les malfaiteurs, ces derniers auraient agi en raison de la religion juive de leurs victimes.

Les faits sont survenus dans la nuit du jeudi 7 au vendredi 8 septembre dans la commune de Livry-Gargan (Seine-Saint-Denis). Une famille a été agressée à son domicile par trois individus. Ces derniers sont entrés par effraction sur les lieux en passant par la cave, avant de couper le courant et de s’en prendre physiquement au fils des propriétaires du domicile ainsi qu’à ces derniers.

Nos confrères du Parisien, qui relatent l’information, précisent que le père, âgé de 84 ans, a été sévèrement frappé par les agresseurs. Plusieurs heures durant, ces derniers ont séquestré leurs victimes, vraisemblablement à la recherche d’un butin à dérober.

Famille agressée, séquestrée et volée : un butin encore inconnu

À en croire les propos tenus par les malfaiteurs et rapportés par leurs victimes, cette agression découlerait d’une croyance voulant que les personnes de confession juive soient particulièrement fortunées. Cette famille a ainsi notamment entendu, nous indique l’association du Bureau national de vigilance contre l’antisémitisme (BNVCA) : “Vous êtes juifs, vous avez de l’argent, on prend l’argent aux juifs pour le donner aux pauvres”.

Les agresseurs ont vraisemblablement trouvé ce qu’ils étaient venus chercher, le BNVCA ajoutant ainsi qu’ils sont repartis avec des “bijoux, des sommes d’argent en espèces et les cartes de crédit de la famille” qu’ils avaient réclamés à cette dernière.

Des associations juives montent au créneau

Outre le BNVCA qui, via un communiqué, a dénoncé “une nouvelle agression manifestement antisémite” et “préméditée”, le Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif) a également condamné ce qu’il considère telle une “agression très violente et antisémite”.

On apprend enfin que vendredi, le parquet de Bobigny a confié à la sûreté territoriale du département une enquête ouverte pour “vol aggravé par plusieurs circonstances dont le fait que les agresseurs ont agi en raison de la religion des victimes”, extorsion aggravée et séquestration.