Seine-Saint-Denis : 185 Roms expulsés d’un campement sauvage
Un campement rom a été évacué ce mardi à Stains, en Seine-Saint-Denis. Le maire avait l'avait demandé en raison du grave risque sanitaire.
Ce matin, 185 roms ont été expulsées d’un bidonville installé sur la commune de Stains en Seine-Saint-Denis. Comme l’indique Le Point, seulement quinze d’entre eux ont été pris en charge par l’État en obtenant l’attribution de chambres d’hôtel, comme l’a annoncé la préfecture.
185 Roms évacués en Seine-Saint-Denis
C’est à l’aube que la police a évacué le campement sauvage, et la destruction des cabanons s’est poursuivie dans la matinée. Les roms qui n’ont pas pu être relogés devront trouver un nouvel abri par leurs propres moyens, et il est probable que la plupart d’entre eux se dirigent vers les autres bidonvilles roms de la région parisienne.
L’expulsion est justifiée par “un arrêté municipal fondé sur la dangerosité et l’insalubrité” des lieux, a indiqué la préfecture. Un “diagnostic social“, prévu par la loi avant toute évacuation, avait été réalisé fin janvier.
La destruction du camp demandée par le maire de Stains
C’est le maire communiste de Stains, commune de 35 000 habitants au nord-est de Paris, qui avait demandé début décembre dernier l’évacuation de ce bidonville qui hébergeait alors environ 350 personnes. Ce campement rom était une véritable petite cité, constituée de ruelles bordées de cabanes construites à partir de matériaux de construction récupérés. Le “risque grave et imminent pour la santé” des occupants, en particulier des “nourrissons et enfants en bas âge“, et des “altercations” avec des élèves du collège voisin ont motivé la décision de l’élu.
Moins de Roms expulsés en 2014
Le département de Seine-Saint-Denis est celui qui a accueilli le plus de bidonvilles roms au cours des dernières années, avec une cinquantaine recensés par la préfecture en octobre 2014.
L’année dernière, ce sont près de 13 500 Roms qui ont été expulsés de leurs campements en France. Un chiffre important, mais en nette baisse par rapport à l’année précédente, et qui représente toutefois “80 % de la population vivant dans des bidonvilles“, selon un rapport publié début février par la Ligue des droits de l’homme (LDH) et l’European Roma Rights Center (ERRC).