Seine-et-Marne : un serrurier roué de coups pour sa supposée richesse
Les jeunes agresseurs d'un serrurier, violenté en novembre dernier pour la supposée richesse pécuniaire conférée par la juiverie, ont récemment été interpellés et mis en examen.
Les faits remontent au 20 novembre dernier au soir et se sont produits dans la commune de Bussy-Saint-Georges (Seine-et-Marne). Un employé d’une serrurerie est appelé à faire un devis de porte blindée, et se rend sur les lieux en question aux alentours de 19h00.
C’est alors que le serrurier est agressé par derrière par deux jeunes hommes au visage masqué. Ces derniers, selon la déposition de la victime, l’aspergent de gaz lacrymogène et le violentent à la fois physiquement et verbalement, en lui proférant ainsi des insultes racistes.
Serrurier agressé : ses assaillants le croyaient juif
L’un des assaillants du serrurier lui aurait dit “donne ton pognon, sale juif”, “je vais te tuer, sale juif”, et disposait apparemment d’un couteau pour contraindre sa victime à se délester de ses biens. Au final, les deux agresseurs masquées repartiront avec une montre de marque, un smartphone ainsi que des papiers administratifs.
Une source policière citée par Le Point explique les probables motivations de ces deux individus : “Ils avaient entendu une publicité pour ce serrurier sur Radio J (une radio communautaire juive) et ils ont fait le raccourci juif donc, riche”. Le téléphone du principal suspect comportait par ailleurs un message semblant attester de sa haine envers les personnes de confession juive.
Des suspects sous contrôle judiciaire
Le serrurier, dont il est apparu qu’il n’était pas juif, a fait l’objet d’une brève hospitalisation. Il a cependant pu identifier l’un de ses agresseurs. La police explique qu’“en se débattant, elle [NLDR :a victime] a pu tirer l’écharpe [de cet agresseur] et l’a formellement reconnu, mais celui-ci nie totalement les faits”.
Le 21 avril dernier, ces deux jeunes hommes, âgés de 16 ans, ont été interpellés puis mis en examen pour “violences et menaces de mort en raison de la religion”. Le parquet de Meaux a enfin signifié que les deux suspects ont également été “placés sous contrôle judiciaire” et qu’une instruction a été ouverte.