Seine-Maritime : il reste enfermé 4 jours dans une centrale nucléaire après un malaise
L’homme a pointé pour la dernière fois au système informatique de la centrale ce jeudi 14 juin. Logiquement, une procédure de recherche aurait dû être lancée après 12 heures de présence sans passer à nouveau par ce dispositif.
Le drame a peut-être été évité de justesse ce week-end au sein de la centrale nucléaire de Paluel (Seine-Maritime). Un homme a en effet passé 4 jours seul, enfermé dans son bureau après avoir été pris d’un malaise. Il a été retrouvé très affaibli, mais en vie. Les syndicats dénoncent des manquements dans certaines procédures de contrôle des salariés.
4 jours sans boire ni manger
Ce sont nos confrères de 76Actu qui relaient l’information. L’homme en question est salarié pour un prestataire qui intervenait sur la construction d’une unité de production d’électricité de secours. Il se trouvait dans son bureau lorsqu’il aurait été pris d’un malaise.
Il a finalement été retrouvé lundi matin vers 8 heures gisant sur le sol. Il aura fallu ouvrir sa porte à l’aide d’un pied de biche pour lui venir en aide. Selon les premiers éléments de l’enquête, il avait été vu pour la dernière fois par un collègue jeudi vers 15 h. Il aurait donc passé au moins 4 jours sans manger. Il a finalement été hospitalisé dans un état de malaise au CHU de Rouen.
Des failles dans le pointage
Suite à cet incident, une enquête a été ouverte par le comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT). Elle a permis de vérifier grâce au système de pointage informatique que l’homme était bien sur place le 14 juin, mais qu’il n’était pas ressorti de la centrale depuis.
Selon la CGT, cette situation n’aurait pas dû se produire, car ce même système informatique est configuré pour émettre une alerte si un employé reste plus de 12 heures sur les lieux sans pointer à nouveau.
Une enquête de gendarmerie et l’Autorité de sûreté nucléaire, chargée de l’Inspection du travail pour le nucléaire va également se pencher sur ce dossier délicat.