Seine-et-Marne : une morsure d’araignée-violon, 11 jours d’hôpital
Un retraité, à la suite d'une morsure alors qu'il est dans son jardin et qu'il pense anodine, a été hospitalisé 11 jours avec une plaie nécrosante. Selon lui, il s'agissait d'une araignée-violon.
A la fin du mois de mai, Maurice Bunel est en train de tondre le gazon dans sa résidence d’Amponville, en Seine-et-Marne. Le retraité, qui a raconté sa mésaventure au Parisien, explique : “J’ai ressenti comme une piqûre sur la cheville gauche et j’ai chassé la bestiole sans y prêter attention. Ensuite ça m’a gratté un peu mais je pensais que ce n’était rien”.
Un trou jusqu’à l’os
Jusqu’ici, le retraité de 78 ans pensait qu’aucune douleur ne pouvait être supérieure à celle qu’il avait dû endurer à la suite d’un saut en parachute qui s’était mal terminé en Algérie. Mais revenons au mois de mai 2015. 48 heures après cette morsure, une douleur intense le laisse allongé sur le sol un long moment. Aux urgences, où il se rend alors, il indique sa mésaventure dans son jardin mais “personne ne comprenait mon état de faiblesse”, confie-t-il, toujours au Parisien.
Mais les antibiotiques qu’on lui donne n’y changeront rien. Retour à l’hôpital car “J’avais 7 de tension. Ma jambe s’est mise à gonfler et j’ai été hospitalisé onze jours. La blessure a nécrosé, j’avais un trou dans la cheville de 5 cm de long sur 4 cm de large et profond jusqu’à l’os !”.
Il s’agissait sans doute d’une araignée-violon
Pour Maurice Bunel, les choses finiront par s’arranger après quelques mois tout de même d’une lésion difficile à guérir, à cause de la nécrose notamment. Mais le retraité veut connaître la nature de l’origine de cette morsure. C’est un médecin généraliste spécialiste des maladies tropicales qui l’orientera au départ sur la piste d’une araignée. Mais laquelle ? Il se met en quête d’informations et finit par pencher pour une Loxosceles rufescens, plus communément appelée araignée-violon.
Ces dernières vivent normalement dans le sud de la France, mais comme nombre d’espèces, finissent par élargir leur terrain de jeux plus au nord, attirées par le réchauffement climatique. Elles ne mordent que si elles se sentent agressées, ne provoquent pas la mort, mais pour notre retraité, qui en a depuis revu dans sa propriété, une chose est certaine : “Il faut prévenir les gens afin qu’ils fassent attention.”