Sécurité routière : Les rodéos sauvages bientôt sanctionnés plus sévèrement
Pour les députés porteurs du projet de loi, les sanctions actuelles ne sont pas assez dissuasives.
Les vidéos de ce genre sont de plus en plus populaires sur internet et le phénomène inquiète les autorités. Les rodéos motorisés sauvages sont en effet de plus en plus nombreux à s’organiser sur les routes françaises que ce soit en ville ou à la campagne et pourrissent parfois la vie de nombreuses personnes.
Pour lutter contre ce phénomène en pleine expansion, les députés vont examiner une proposition de loi permettant de sanctionner plus durement les auteurs de ces infractions.
+20 % en un an
La proposition de Loi 940 de « lutte contre les rodéos motorisés » portée plusieurs députés LREM et MoDem est été publiée sur le site internet de l’Assemblée Nationale. Tout commence par un constat : en 2017, la police a recensé 8 700 rodéos dans les zones urbaines, mais surtout, le nombre d’interventions de ce type a augmenté de 20 % en un an en zone rurale avec 6 614 interventions de la gendarmerie.
Les images sont à chaque fois les mêmes. La plupart du temps en 2 roues, motos ou scooters, des bandes de jeunes se réunissent pour effectuer des courses et des acrobaties sur la voie publique, se mettant eux-même en danger, mais également les riverains souvent excédés par le bruit.
Durcissement des sanctions
Parfois, plusieurs centaines de motards déferlent sur certains axes, bloquant la circulation et narguant les forces de l’ordre. En l’état actuel des choses, l’arsenal des sanctions n’est pas assez dissuasif pour les porteurs du texte. Les contrevenants s’exposent en effet à des amendes de 150 maximum.
C’est pour cela que le texte de loi prévoit des sanctions beaucoup plus fortes et la création d’un délit caractérisé. Tout contrevenant pourra également s’exposer à un an de prison et 15 000 euros d’amendes. Des sanctions qui pourront grimper à deux ans d’emprisonnement et 30 000 euros d’amende si les faits sont commis en réunion et à trois ans de prison et 45 000 euros d’amende en cas d’usage de stupéfiants ou de conduite en état d’ébriété.
Pour enfoncer le clou, un article prévoit la confiscation pure et simple du véhicule utilisé, que l’auteur de l’infraction en soit le propriétaire ou pas.