Sécurité routière : le passage à 80 km/h fait grimper les actes de vandalisme sur les radars
De plus en plus de radars seraient dégradés depuis l’abaissement de la limitation de vitesse sur le réseau secondaire.
Si vous circulez régulièrement sur les routes du réseau secondaire français, il est difficile d’échapper aux radars automatiques de contrôle de vitesse. En effet, avec près de 5000 radars automatiques, il y en a presque obligatoirement un sur votre trajet quotidien ! Des appareils qui, s’ils sont finalement installés dans le paysage routier français, seraient la cible de nombreuses dégradations depuis l’instauration de la limitation de vitesse à 80 km/h sur les routes secondaires.
Pas de chiffre officiel
Ce sont nos confrères du Parisien qui se sont penchés sur ce phénomène. Depuis le 1er juillet, les radars fixes seraient devenus les boucs émissaires des automobilistes mécontents. Ainsi, rien que dans le département de l’Ain, 86 radars auraient subi des dégradations depuis le début de l’année soit 4 fois plus que l’an dernier. Environ 30 % de ces dégradations sont intervenues depuis la mise en place des 80 km/h.
Un phénomène rencontré dans de nombreux autres départements et confirmé par les autorités même si elles se refusent à communiquer des chiffres officiels.
Plusieurs modes opératoires
Les vandales utilisent plusieurs méthodes pour empêcher les radars de contrôler les automobilistes. Ainsi, certains les recouvrent d’un sac poubelle, d’autres sont plus violents et brisent les vitres ou tentent de mettre le feu aux appareils. Mais la dégradation la plus fréquente consiste à recouvrir la cabine et son capteur photo de peinture.
Des dégradations qui finissent par coûter cher puisque nettoyer un radar coûte environ 600 euros. L’an dernier, la remise en état des appareils de contrôle aurait coûté 90 000 euros au total et devrait grimper cette année.
Les autorités étudient plusieurs solutions pour empêcher ces infractions. Ainsi, les radars pourraient être placés plus en hauteur. Des caméras de surveillances pourraient être installées sur les points les plus sensibles. Faut-il y voir un lien de cause à effet, le nombre de morts sur les routes a baissé de 5,5 % en juillet par rapport à l’exercice précédent. Si le gouvernement y voit une conséquence directe de la limitation à 80 km/h, certaines associations d’automobiliste évoquent une baisse conjoncturelle.