Sécurité routière : bientôt des kits efficaces de détection de l’usage de stupéfiants
1 accident mortel sur 4 implique la consommation de stupéfiants. Une nouvelle campagne de sensibilisation est lancée, et l'on apprend que de nouveaux kits de détection de consommation de drogue vont arriver.
Les chiffres parlent d’eux-mêmes : l’année dernière, 23% des accidents mortels sur les routes de France impliquait la consommation de drogues. Soit 790 parmi les 3.461 morts relevées sur les routes par l’Observatoire national interministériel de la sécurité routière.
Un renforcement des contrôles antidrogue
La campagne de sensibilisation sur les dangers de la conduite sous stupéfiants qui démarre est aussi l’occasion d’apprendre que les contrôles vont être renforcés et devraient s’avérer plus efficaces. A ce jour, si une personne est contrôlée positive, deux agents de la force publique doivent la conduire dans un établissement de santé dans l’attente du résultat d’un prélèvement sanguin.
Mais au début du mois de décembre, cette étape pourra être supprimée. En ce moment en phase de tests sur 11 départements, des kits salivaires permettant de détecter la prise de cannabis, cocaïne, opiacés, ecstasy et amphétamines seront généralisés sur tout le territoire.
Des kits efficaces
Le communiqué de la Sécurité routière précise qu’“En fonction des drogues et des modes d’usages employés, le conducteur peut-être contrôlé positif plusieurs heures après la prise de stupéfiants (même jusqu’à plusieurs jours, par exemple en présence d’amphétamines)”.
Et il ne s’agit pas d’une petite mesure. En effet, le délégué interministériel à la sécurité routière Emmanuel Barbe prévient : “Notre objectif est de réaliser à terme autant de contrôles stupéfiants (cannabis, opiacés, amphétamine, cocaïne) que de contrôles d’alcoolémie. A savoir 11 millions par an”.
Pour rappel, en cas de contrôle positif, les sanctions sont lourdes : 2 ans de prison et 4.500 euros d’amende. Et si l’alcool est aussi au programme, elles grimpent à 3 ans d’emprisonnement et 9.000 euros. En cas d’accident mortel, 10 ans de prison et 150.000 euros d’amende.