Un second avis médical pour faire des économies et se garantir de meilleurs soins ?
La Fondation Concorde affirme que prendre un second avis médical dans les cas les plus lourds permettrait de réaliser des économies tout en assurant au patient des soins plus adaptés.
Se contenter d’un seul et unique avis médical peut s’expliquer de plusieurs façons. Le patient peut ainsi être conditionné dans l’idée que le premier diagnostic rendu est le bon de par la confiance accordée à ses médecins. Autre manière de considérer ce choix, une volonté de ne pas perdre du temps et de l’argent pour confirmer la décision initiale.
Pourtant, dans les cas les plus lourds, solliciter un autre praticien sur sa situation serait une démarche à privilégier selon la Fondation Concorde. Ce laboratoire d’idées constitué d’universitaires et d’hommes et de femmes d’entreprises estime ainsi que les caisses de la Sécurité sociale pourraient grandement y gagner, de même que les patients.
Jusqu’à 50 milliards d’économisés par an avec un second avis médical
Le Figaro rapporte que consulter un expert lorsque l’on souffre d’une maladie grave ou que l’on s’est vu prescrit un traitement conséquent permettrait de prévenir des gaspillages. Une hypothèse soulevée alors que l’on sait désormais, par la voix du gouvernement, que 30% des dépenses de santé faites en France n’ont pas lieu d’être.
Toujours selon la Fondation Concorde, en se conformant à cette confirmation de diagnostic, la Sécurité sociale pourrait enregistrer chaque année entre 38 et 50 milliards d’euros d’économies.
Des effets positifs déjà observés avec le Plan cancer
Si cette pratique n’est pas généralisée dans l’Hexagone, elle s’observe toutefois dans le cadre du Plan cancer. Le think-tank indique que sur le sujet du cancer de la prostate, le recours à un second avis d’expert a permis de “réaliser un gain actuariel de 0,7 % à l’Assurance-maladie et 60 % dans les organismes complémentaires”.
Peut-on envisager qu’une démocratisation de ce second avis médical permette, entre autres, de réduire sensiblement le nombre d’IRM (imagerie par résonance magnétique) réalisées en France ? On nous rappelle ainsi que le taux de ces interventions y atteint 40% alors qu’il n’est que de 24% aux États-Unis et de 8,2 % en Allemagne.