Sea Shepherd devant la justice après le massacre de dauphins aux îles Féroé
L'association Sea Shepherd n'a pas pu empêcher le traditionnel massacre de dauphins aux Ile Féroé, et se retrouve devant les tribunaux.
Sale temps pour la planète. Le Monde relate aujourd’hui l’altercation qui s’est produite samedi, en marge d’un massacre de dauphins. L’ONG de défense des créatures marines Sea Shepherd, qui s’était installée depuis mi-juin aux Ile Féroé, pour protéger les dauphins en vue du départ de la chasse annuelle aux cétacés, le grind, se retrouve aujourd’hui devant les tribunaux danois.
Samedi 30 août, 14 volontaires de l’association ont été arrêtés alors qu’ils tentaient d’empêcher des pêcheurs de harponner une trentaine de dauphins qu’ils avaient rabattus à l’aide du son de leur sonar, pour les bloquer dans une crique. Mais les animaux n’ont pas été en état de se sauver, et la mer s’est rapidement retrouvée rouge de sang. Les bateaux de la marine danoise, en revanche, étaient bien présents, et ont interpellés certains activistes. Leur matériel photo et vidéo a été saisi, et les bateaux de l’ONG immobilisés.
Sea Shepherd dénonce une tradition danoise qui n’a plus de raisons d’être
Dimanche, les gardes à vue ont été levées, et les membres de Sea Shepherd entendus ont pu être relâchés. Ils ont été convoqués pour comparaitre prochainement et pourraient être expulsés dans leurs pays d’origine. Le chef d’accusation retenu contre eux est “entrave à une opération de pêche légale”. Les vedettes de l’association resteront réquisitionnées jusqu’à nouvel ordre, ce qui permettra aux chasseurs de terminer le grind sans perturbations.
Lamya Essemlali, la présidente de Sea Shepherd France, a précisé à la presse que trois navires toujours ancrés aux Féroé pourraient être utilisés et qu’un renfort pourrait arriver prochainement. Cet affrontement est un échec pour le mouvement de Paul Watson, qui espérait convaincre la population de l’archipel de cesser définitivement le massacre de dauphins. Ce rituel de chasse archaïque n’a plus de justification alimentaire : les cétacés présents dans le secteur concerné, en mer de Norvège, sont de moins en moins consommés, car leur chair est toxique, chargée en mercure et en métaux.