Schizophrénie : le risque génétique aux 128 visages
La génétique est bien la première cause de schizophrénie. Une étude a trouvé 128 variations génétiques associées au risque de la développer.
C’est un consortium international de chercheurs en génétique qui est à l’origine de cette étude de très grande ampleur sur la schizophrénie. En fait, il s’agit de la plus grande réalisée dans le domaine de la psychiatrie. Ce sont quelque 150.000 personnes, dont 37.000 patients, qui ont été les sujets de l’étude, publiée dans la revue Nature.
Ce que les chercheurs ont identifié, ce sont 128 variations génétiques indépendantes, dans 108 régions précises du génome, qui peuvent donner lieu à un risque de développer la maladie. Une majorité de ces variations porte sur des gènes responsables de la transmission de l’information entre les neurones.
Deux spécialistes britanniques indiquent d’ailleurs que « cette découverte confirme que la génétique est une cause majeure de la maladie ».
Schizophrénie : des pistes pour de nouveaux traitements ?
Pour Michael O’Donovan, auteur principal de l’étude et chercheur à l’Université de Cardiff, « ces nouveaux résultats pourraient stimuler le développement de nouveaux traitements pour la schizophrénie ».
Rappelons que cette maladie touche pas moins de 24 millions d’individus à travers le monde. Elle apparaît le plus souvent chez le jeune adulte, ou un plus tôt, à l’adolescence. Elle se manifeste par ds difficultés à partager une interprétation du réel avec d’autres personnes. Épisodes psychotiques sévères, hallucinations auditives, troubles affectifs ou intellectuels peuvent faire partie de ce qui attend une personne schizophrène.