Scandale des HLM de Paris : les gardiens fichaient des données privées
La CNIL a annoncé la mise en demeure de l'office Paris Habitat pour non-respect de la vie privée. En effet, des gardiens d'immeubles avaient fiché des données telles que "alcoolique, séropositif, pas de nationalité française"
Pour la première fois de son histoire, la CNIL a jugé les infractions tellement graves qu’elle a décidé de rendre publique cette mise en demeure. Il s’agit de donner 2 mois à plus de 120 000 logements sur Paris pour redevenir conforme aux règles sous peine de s’exposer à des sanctions pécuniaires.
La cause ? Plusieurs plaintes de locataires qui s’étonnaient des données très privées que les gardiens pouvaient consulter. Après enquête, la CNIL a découvert que Paris Habitat stockait beaucoup plus d’informations que nécessaire. Des mentions personnelles comme “ difficile à vivre, agressif “, des infractions ” procès pour viol, a gagné “, des informations médicales ” cancer, maladie de Parkinson ” et parfois même le relevé bancaire. Toutes ces données avait été récoltées par les gardiens d’immeubles à destination de leur supérieur hiérarchique.
Un scandale qui montre que la protection des données n’est pas seulement un problème lié à internet.