Sarkozy : “Ce qui se passe en Autriche peut arriver” dans notre pays
Alors que les résultats de la présidentielle autrichienne est attendue aujourd'hui, Nicolas Sarkozy a prévenu qu'une telle situation, où l'extrême-droite est au portes du pouvoir, "peut arriver" en France.
Le président Les Républicains était l’invité du journal télévisé de de TF1 dimanche soir. A l’heure où sont attendus les résultats définitifs de l’élection présidentielle autrichienne, et qui voit le candidat écologiste et d’extrême-droite se tenir dans estimations très serrées, Nicolas Sarkozy pense qu’une telle situation pourrait se produire en France.
Les grandes coalitions allemande et autrichienne pointées du doigt
Pour l’ancien Président de la République, “Ce qui se passe en Autriche, si le débat politique français ne réagit pas, si l’alternance ne se fait pas autour d’idées fortes où chacun défend ses convictions sans l’obsession de ressembler à tous, eh bien c’est ce qui peut arriver” dans notre pays.
Et ce sont les partis traditionnellement au pouvoir qui font les frais de l’analyse de Nicolas Sarkozy : “Ca fait je crois dix ans qu’en Autriche comme en Allemagne, il y a une grande coalition au pouvoir, c’est-à-dire un mélange entre la droite et la gauche. Quand il n’y a plus de droite et quand il n’y a plus de gauche, eh bien les extrêmes en profitent”.
Quelle comparaison avec la France ?
Et le président des Républicains de faire l’analogie avec notre pays : “Quoi qu’il arrive en Autriche, ça renvoie à la situation de notre pays : quand la gauche et la droite ne débattent pas, quand elles se ressemblent, quand la pensée unique occulte le débat, quand toute phrase sur un sujet ou une préoccupation des Français devient objet de polémique”, a-t-il assuré.
Alors que Norbert Hofer (FPÖ, extrême-droite) et Alexander Van der Bellen (écologiste) sont au coude-à-coude, et que ce sont les 900.000 électeurs ayant choisi de voter par correspondance qui les départageront, M. Sarkozy insiste : “Pendant des années dans notre pays, on n’a pas pu parler d’immigration sans être traité de raciste, on n’a pas pu parler de l’islam sans être traité d’islamophobe, on ne pouvait pas émettre la moindre réserve sur l’Europe sans être traité d’europhobe”.