Sarkozy ne veut pas d’une “future majorité otage de Bayrou”
L'interview de l'ancien chef de l'Etat mercredi matin a été l'occasion de tacler François Bayrou, qui soutient son rival à la primaire Alain Juppé. Un entretien également assorti d'un léger lapsus.
Invité de la nouvelle chaîne d’information en continu France Info, Nicolas Sarkozy a dit qu’il ne voulait pas que la “future majorité”, au cas où elle sortirait victorieuse de la Présidentielle, “soit otage de M. Bayrou”.
Bayrou, “un projet aux antipodes” de celui de Sarkozy
Et le candidat à la primaire d’ajouter, pour bien démontrer son opposition à François Bayrou : “En 2012, il a voté avec enthousiasme pour François Hollande. Son projet est aux antipodes des idées que je porte. Il veut une nouvelle tranche de l’impôt sur le revenu, il veut l’augmenter. Il est contre l’interdiction du voile. Il veut le droit de vote pour les étrangers. Il ne veut pas la suppression du regroupement familial”.
Et s’il remporte la primaire ? “J’espère que, si je gagne, Juppé me soutiendra sans trop regretter François Bayrou”.
Bayrou et Baroin, le lapsus
Au sujet du ralliement de Valérie Pécresse à Alain Juppé, il affirme : “Je n’ai pas de commentaire à faire. Elle a le droit ! On est quand même libre”. Et de rappeler que la présidente de la région Ile-de-France avait d’abord porté son choix sur François Fillon.
#lapsus #8h30Aphatie "J'ai toujours dit que ce serait François Bayroin" – au lieu de Baroin – dit Sarkozy pic.twitter.com/abiEmWaRSR
— franceinfo (@franceinfo) November 2, 2016
Et il est un moment qui a déclenché un rire général sur le plateau, c’est quand il a déclaré qu’en cas de voctoire à la présidentielle : “Moi, je le dis très clairement, si j’étais choisi, je confierais Matignon à François Bayrouin … euh, Baroin”. Un lapsus relevé par un journaliste, ce à quoi Nicolas Sarkozy répond, tout sourire : “Non, j’ai dit Baroin, à ma connaissance. Mais peut-être que vous voyez un lapsus dans votre désir, que vous projetez sur moi”.